Si notre chienne ne réussit pas un exercice,...c'est uniquement de notre faute!

 
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L'animal n’est pas responsable de son comportement, il devient ce que l’on a fait de lui !
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Le CONTRÔLE et l'inhibition de la morsure

Pourquoi - Comment

 

Voilà bien un sujet sur lequel on pourra lire tout et son contraire, et surtout n'importe quoi ! Là encore comme beaucoup de choses en éducation canine, c'est bien plus facile à enseigner à un chiot qu'à faire rentrer dans la caboche des humains. Il n'y aura jamais aucune inhibition fiable sans contrôle, alors ne faite jamais confiance aux charlatans, prétendus "comportementaliste canin" ou "éducateur canin" qui soutiendront que l'option où on n’amène pas le jeune chiot à mordre est la technique qu'ils pratiquent. Ces gens là sont des dangers publics. Contrairement à ce que soutiennent ces incompétents, puisqu’il n’a pas de main avec un pouce opposable, le chien n’a pas (et n'a jamais eu) d’autre choix que de se servir de sa mâchoire pleine de dents pour saisir, c'est à dire l'action de mordre. La gueule d'un chien a de nombreuses fonctions qui vont de l'alimentation au transport, de l'analyse chimique à l'expression faciale, de la préhension à la morsure. Elle ne se limite pas à la pression exercée par deux mâchoires garnies de dents.
Gérer la morsure en tant que comportement (option où on n’empêche le jeune chiot de mordre par dressage ou éducation) n'est pas une solution fiable car nous ne pouvons traiter que l'effet et la conséquence, pas la cause. Alors que les chiens, puisqu'ils l'ont appris entre eux quand ils étaient chiots, savent parfaitement le faire et qu'ils sont les champions de l’inhibition à la morsure, son emploi gradué et adapté. En matière de transport, par exemple, la mâchoire de la chienne peut tout autant saisir délicatement ses chiots par le cou et même parfois la tête toute entière pour les déplacer, que véhiculer une carcasse de mouton pour aller l'enfouir. La force avec laquelle vous prenez un œuf cru dans votre main, n'est pas la même que pour ramasser une boule de pétanque et après quelques essais, vous le ferez de façon automatique sans même avoir besoin d'y réfléchir, votre cerveau aura enregistré les bonnes données. Tout comme la main de l'homme, les mâchoires d'un chien sont capables de doser la pression exercée pour l'adapter automatiquement à la situation, tout n'est qu'apprentissage du bon geste, mais encore faut-il qu'il ait pu avoir lieu.

La peau humaine est beaucoup plus fine et fragile que la peau du chien et si un jour un chien adulte, parce que ce n’est qu’un chien, est amené à mordre par peur, défense ou douleur et qu’il n'a pas appris à contrôler sa morsure sur un humain quand il était chiot, ce chien pourtant gentil et inoffensif d'habitude, fera plus de mal et beaucoup plus de dégâts que les chiens qui auront acquis ce contrôle, qu'il est important de savoir leur enseigner avant leur quatrième mois, puisqu'après et en grande partie pour des raisons biologiques ( lien ) , ce ne sera plus possible.

Pour faire réfléchir à la morsure par douleur, voici l'histoire banale du chien Loupiot parce qu'il n'était pourtant qu'un bon chien de 7 ans plutôt indifférent, jamais menaçant, ni collant : ( lien )

Si Loupiot avait disposé d’une bonne inhibition avec contrôle de la morsure sur la peau humaine, il ne se serait probablement rien passé, ou alors une simple griffure sans gravité. Mais les choses se sont compliquées Loupiot n’avait pas été préparé au contrôle de sa mâchoire avec les humains grand ou petit et il a agit comme il l'aurait fait dans ce cas avec n'importe quel autre chien puisqu'il n'avait pas d'autre référence !

La bonne inhibition de la morsure est le fait que l’animal soit capable de contrôler sa mâchoire si, pour une raison x ou y, il doit s’en servir. Mastiquer un os, déchiqueter un morceau de bois ou rapporter une balle ne demande pas la même pression que pour tenir fermement un morceau de tissu du costume de l'homme assistant et encore moins s’il s’agit de toucher à de la peau humaine. Le chien doit le savoir ! Et pour ça il faut impérativement qu'un être humain lui ait enseigné entre sa 6ème et sa 12ème semaines, il ne sera jamais capable de le deviner tout seul.

 

Pour comprendre l'enjeu d'un apprentissage sur l'efficacité du contrôle de la morsure dans l'avenir et pour toute la vie du chien, il faut aller chercher l'explication du coté des neuro-sciences :

« L'apprentissage est une modification qui s'est produite dans le cerveau suite à une expérience, c'est-à-dire suite à l'acquisition d'une information provenant de l'extérieur du cerveau; cette modification a comme conséquence une modification du comportement » Fraser & Broom, 1990

On sait maintenant que le cerveau des mammifères se compose de 3 parties : le cerveau reptilien, le cortex cérébral et le cerveau limbique.

Lorsqu'une action se déroule, le néocortex, ou cortex cérébral assimile les informations extérieures. Ces informations il va alors les transmettre au cerveau limbique.
A chaque fois qu’un individu vit une situation quelconque, elle s’imprime dans son cerveau limbique.  C’est en quelque sorte, la base de donné gravée dans son "disque dur".


Face à la même situation au cours de sa vie, le cerveau limbique de l’individu aura alors connaissance de la réaction adéquate. Il renverra alors un message claire au cortex cérébral  afin d’agir en conséquence, parce que le cerveau limbique aura effectué une analyse à l’aide de ses connaissances, mais surtout en s’appuyant sur son vécu. Il fera appel à son expérience et à ses souvenirs afin de trouver une réaction adéquate à la situation.


Plus cette situation se reproduit, plus le cerveau prend "l’habitude" du comportement qu’il devra adopter face à celle-ci. Lorsque cette même action se représentera, elle ne génèrera plus de stress, l’individu agira de façon réfléchit et contrôlée. C'est aussi ce que les sportifs appellent "la mémoire musculaire" dans leurs gestes devenus automatiques, comme par exemple, le coup droit d'un joueur de tennis de haut niveau qui n'a plus besoin d'avoir à réfléchir pour l'exécuter, tous les musiciens qui arrivent à mettre leurs doigts où il faut et à des vitesses incroyables, sans même regarder leur instrument, ils ne pensent plus qu'à une mélodie, les notes sont devenues le prolongement de leurs doigts et ça va même plus loin puisqu'un mélomane pourra reconnaitre un musicien rien qu'à son "touché" etc..

En revanche, si un individu fait face à une situation stressante et méconnu de son cerveau limbique, c’est le stress qui prend le dessus et dès lors, le cerceau limbique se décharge sur le cerveau reptilien. Ce dernier étant la forme primitive du cerveau. Il n’est régit que par des besoins archaïques qui sont :
-se nourrir
-se reproduire
-fuir
-combattre

L’information traitée par le cerveau reptilien donnera toujours cours à une action primitive, régit par un instinct de survie incontrôlé et irréfléchi.

 

 

Attention : cet apprentissage sera définitivement impossible passé 4 mois !

Ce n'est pas seulement parce qu'un chiot perd ses dents pointues et que poussent les dents d'adulte qu'il deviendra difficile de lui enseigner un bon contrôle de la morsure au delà du 4ème mois, mais encore une fois, vraisemblablement aussi pour des raisons  biologiques, parce que cette échéance correspond également à la phase de réaménagement synaptique et à la phase de mort neuronal de la stabilisation sélective découverte par Jean-Pierre Changeux ( lien ) . La nature est trop bien faite pour que ce soit une simple coïncidence.

Pourquoi les chiots mordillent-ils : Les éthologues pensent que les animaux se comportent de telle manière car « certains mécanismes les poussent à agir ainsi. Ils sont prédisposés, par sélection naturelle, à se comporter de cette façon parce que le comportement remplit une certaine fonction qui est importante pour leur survie et leur reproduction. » David McFarland

 

Ce qui suit est la synthèse d'une expérience personnelle sur des chiots Terre-Neuve que l'on éduquait à l'art du sauvetage, documentée plus tard, par les travaux du Dr. Joël Dehasse et d'un anglo-saxon pourtant loin de ses considérations le Dr. Ian Dunbar.

Les chiots mordillent…. et c'est formidable qu’ils puissent mordiller !

Toujours dans le calme il s'agit d'un apprentissage

Le contrôle du mordant s'acquiert par apprentissage naturel dans les jeux de combat de la fratrie, sous la surveillance de la mère, avant l'éruption des dents d'adultes et avant que leurs dents de lait ne soient tombées, c'est-à-dire à partir de 6 semaines et avant l’âge de 4 mois, mais le chien n'aura ce contrôle avec les humains que si le maître sait qu'il faut lui apprendre. Bien sûr je n'ai pas deviné ça tout seul, je l'ai appris d'anciens qui savaient ce que m'ont confirmé bien plus tard, mes lectures des travaux des Drs. Joël Dehasse et Ian Dunbar.

Grâce à la combinaison de mâchoires faibles, de crocs fins comme de aiguilles et du penchant naturel du chiot pour les mordillements qui, même si ils sont douloureux ne sont jamais la cause de blessures graves, on peut, avant qu'il ne développe une mâchoire puissante qui elle, pourrait infliger bien des dommages, lui envoyer une information essentielle concernant la force de sa morsure. Plus le chiot aura d'opportunités de tester ses crocs sur les gents et ses congénères, meilleur sera plus tard le contrôle qu'il aura de ses mâchoires pour ne jamais faire de mal, même accidentellement. Il est cependant toujours essentiel que le chiot apprenne d'abord à contrôler la force de sa morsure avant que l'on agisse véritablement sur la fréquence de cette morsure, ne pas mettre la charrue avant les bœufs comme le font 90% des gents que je rencontre. Le comportement mordeur du chiot ne devra pas être éradiqué d'un seul coup, ou alors le chien n'apprendrait pas à contrôler la force de sa morsure. La responsabilité de l'apprentissage sur les humains incombe au maître!

Non ! Un chiot de 3 mois ne "teste pas sa dominance" ce genre de comportement n'apparaitra qu'au cours de l'adolescence, à 3 mois il a seulement besoin d'apprendre à se servir de sa gueule, c'est dans son baguage génétique. On entend souvent dire aussi de ne pas laisser un chiot de deux mois mordiller la main du maître, ce qui serait perçu comme un manque d’autorité ou de respect ??   Il ne s'agit encore que d'un chiot de deux mois qui doit apprendre, pas d'un chien adulte, c’est un mélange d'idées reçus qui a la vie dure et qui conduit à faire vraiment une très grosse erreur qui ne sera jamais récupérable! Le comportement de morsure avec léchage, signe de domination n'apparaissant qu'avec les conflits hiérarchiques bien au delà du quatrième mois et cette fois avec les redoutables dents d'adulte :
La première dent lactéale à apparaître est la canine vers trois semaines. A cette période, les chiots initient un comportement qui provoque la régurgitation maternelle. Les chiots mordillent la babine de la mère ou lui lèchent la bouche intensivement. Par ce comportement, votre chien ne cherche pas à vous dominer pas plus que de vous montrer " l'amour " qu'il vous porte ! C'est un rituel d'apaisement et de soumission !
On comprend encore mieux, qu'à ce moment là les NON ! , détournements vers un jouet, serrages de museau, doigts au fond de la gueule "claquedanslagueulepédagogique " etc…ne pourront être que très mal interprétés par le chiot et causeront des dégâts inestimables au niveau de son psychisme (somatisations) et en prime, un gros "pavé" dans la relation naissante, parce qu'en plus si l'adoption est un moment heureux pour le maître c'est une véritable déchirure pour le chiot. Le maître à le devoir de lui permettre une transition indolore entre son premier univers canin (sa mère et sa fratrie) et ce nouveau monde peuplé d'humains

Si vous empêchez un chiot de deux mois de mordiller comme la nature l'a prévue, puisque c'est dans les gènes de tous les chiens : imaginez-vous un droitier qu'on obligerait à écrire de la main gauche comme il n'y a pas si longtemps encore on obligeait les gauchers à écrire de la main droite avec des coups de règle sur les doigts. Vouloir interdire à un chien de se servir de sa gueule est une action contre nature et une frustration totalement inutile puisqu'il suffit au maître de lui apprendre comment s'en servir sans faire mal, pour être admis dans le monde des humains.

La période de socialisation commence à 3 semaines pour se finir à 3 mois, pendant cette période très complexe, l'animal acquiert son autonomie et met en place des processus qui permettront une vie sociale optimale. C'est aussi pendant cette période que le chiot acquiert ses autocontrôles dont celui de ses mâchoires, au contact de sa fratrie en structurant correctement ses séquences comportementales qui lui permettent de retrouver son équilibre, sans troubles émotionnels excessifs. 

 

Un chiot hyperactif n'aura pas de contrôle de sa morsure dans les jeux de combat.

Le signal d'arrêt, près-requis indispensable, est un des points-clef du développement comportemental. C'est un autre apprentissage tout aussi important, sinon plus puisqu'il concourt à l'équilibre émotionnel et réactionnel du chien, l’animal est capable de s’arrêter après une séquence comportementale. Le manque du signal d’arrêt est caractéristique des stéréotypies (tics, tocs, etc.). Ce trouble est souvent aggravé par une situation hiérarchique dans la famille mal définie pour l’animal.

Attention, il vous sera presque impossible de réaliser un bon "contrôle de la morsure" chez un chiot hyperactif.

Pour que l'apprentissage du contrôle de la morsure soit possible un chiot devra d'abord avoir acquit un bon contrôle de sa motricité volontaire.

Complémentaire et indissociable, mais totalement différent dans sa mise en place, ce "contrôle de la motricité volontaire" aurait normalement dû être fait par sa mère si l'éleveur lui en a laissé la possibilité, avant que le chiot ne soit adopté. Dans le cas contraire ce sera à vous de combler cette lacune si il n'est pas trop tard, en plaquant le chiot au sol sur le ventre, de plus en plus longtemps sans JAMAIS se mettre en colère, j'en parle ICI . Attention il ne s'agit en aucun cas d'un exercice de domination !
D'autre part, la mère n'intervient que lorsque les jeux de combat dégénèrent et ne se régulent pas d'eux même, ce n'est pas elle qui instruit le contrôle de la morsure à ses chiots, contrairement au contrôle de la motricité volontaire, elle n'a ici qu'un rôle régulateur des conflits, mais là encore, il faut que l'éleveur l'ait laissé s'occuper jusqu'au bout de ses chiots. Certains éleveurs cupides (les plus nombreux) les séparent et en profitent pour accélérer le sevrage, se moquant bien des autocontrôles, le fric toujours plus de fric !!
D'autres encore, ceux là incompétents, pensent qu'elle les agresse, que c'est une mauvaise mère et les séparent croyant bien faire alors qu'ils font là la pire des conneries!

Sachez que pratiquement 100% des chiots achetés en animalerie sont séparés trop tôt pour des raisons évidentes liées au busines.

Si le chiot qui vient d'arriver, vous mordille et continue à mordre quand vous criez, si il ne lâche pas prise alors que vous lui montrez que vous avez mal, alors c’est la preuve que l’apprentissage de la morsure inhibée avec sa fratrie sous le contrôle de sa mère ou d'un chien adulte, n’a pas pu avoir lieu, cela peut être aussi le signe de l’un des symptômes majeurs du syndrome d’hypersensibilité-hyperactivité, comme c’est le cas de presque tous les chiots séparés trop tôt. Si vous êtes dans ce cas aucun apprentissage/dressage ne sera efficace. Sachez que vous ne pourrez effectuer seul la mise en place d'un traitement, pas plus qu'avec un simple "comportementaliste" encore moins un "caniconsultant" "chuchoteur" "canicharlatant" quelque soit ses diplômes dont aucun ne sont reconnu. Il ne faut pas se faire d’illusion, la guérison n’est obtenue qu’avec des médicaments associés à une thérapie et seul un vétérinaire pourra mettre en place un programme adapté à l'individu qui débouche sur un résulta acceptable, mais n’attendez pas, après la puberté les espoirs de récupération sont quasiment nuls.

 

Avec un chiot normalement élevé chez un naisseur sérieux et pour que cela reste fiable pendant toute la vie du chien :

Il ne faut pas comme on le voit trop souvent mélanger le contrôle et l'inhibition !

Ce sont deux choses complètement différentes qu'il faut savoir traiter à part, dans le bon ordre et au bon moment !

Et comme on peut le lire ici et là sur le net, savoir le faire n'a pas l'air d'être le cas de beaucoup de soit disant(e)s comportementalistes pseudo-professionnel(le)s totalement irresponsables, y compris des vétérinaires qui n'ont pas dû s'intéresser aux travaux du Dr. Joël Dehasse, toutes les écoles vétérinaire ne se valent pas, la preuve, alors choisissez bien votre "véto"

Un chiot, si il n’a pas été séparé de sa mère et retiré trop tôt de sa portée, a bel et bien appris à contrôler la force de sa mâchoire avec d'autres chiots de son âge ; pourquoi  le priverait-on d'apprendre avec un être humain adulte ?  La peau humaine est plus sensible et moins résistante que la peau du chien. Il convient donc que votre chien apprenne à contrôler encore mieux ses morsures.

Comment un chiot de deux mois, pourrait-il deviner tout seul, que la peau humaine est beaucoup plus fragile que celle de ses frères et sœurs ?  A cet âge il ne faut surtout pas lui interdire de jouer à mordre puisque c'est la nature qui l'a programmé pour ça! Le maître doit en profiter pour lui apprendre, pendant qu’il est encore temps et le temps passe très vite à cet âge là, à mordiller délicatement sans faire de mal et, enfin, et seulement après, si on le souhaite, mais pour ma part c'est vouloir le priver des plaisirs de sa vie de chien, donc je ne l'ai jamais fait, à ne plus mordre du tout. Tous mes chiens ont eu l'autorisation de prendre en gueule et le faisaient sans jamais faire mal.

Mon expérience personnelle sur des chiots Terre-Neuve destinés au sauvetage à l'eau, donc des chiens qui à l'époque (avant les lois idiotes concernant les chiens dangereux) étaient censés pouvoir saisir avec leur gueule(donc l'action de mordre) un humain en difficulté, voire qui a perdu connaissance, par un bras sans lui faire des bleus et encore moins lui broyer les os, ni planter les crocs. Dans le cas de ces chiots on se contentait de l'apprentissage du contrôle et on ignorait la phase inhibition pour conserver la confiance en lui du chien à pouvoir saisir avec sa gueule et pourvoir développer l'instinct du sauveteur.

Jade, ses chiots ont quelques jours et plus tard au sevrage. Je les surveille pendant qu'elle se repose (à droite), dans quelques semaines, ils auront tous reçu individuellement l'apprentissage du contrôle de leur mâchoire.

Entre 6/7 semaines, pour ceux nés à la maison, et 8/10 semaines pour les autres, la première phase qui apprend au chiot à ne plus faire mal ne prend que quelques jours, tous les chiots sont programmés par dame nature pour apprendre ce contrôle. C'est plus long et plus difficile passé 12/13 semaines, pratiquement plus possible à 15 et définitivement impossible passé 4 mois. Avec Gaya, chienne Berger Belge de travail sélectionnée et élevée pour le RING, à 9 semaines, il m’a fallut 3 jours et pas un de plus pour obtenir une prise en gueule pleine de délicatesse. Par contre attendez-vous à ce que vous soyez tenu de faire durer la deuxième phase, c'est à dire si vous souhaitez obtenir l'inhibition, beaucoup plus longtemps, il s’agit d’habituation donc d’un conditionnement, là on n’en fait jamais assez, mais comme le chiot ne fait plus mal, il n’y a plus aucune raison de ne pas prolonger les jeux avec lui. Que le chien soit destiné ou non à un sport de mordant, il fera très vite la différence entre les doigts de son maître et ses cordes, balles ou son boudin et plus tard le costume de l'Homme Assistant.

Il n'y a pas de chiens désobéissants donc dangereux, mais des apprentissages incomplets ou inexistants.


L’inné : Les chiens n'ont pas de mains avec un pouce opposable, ils n'ont que leur gueule pour prendre, tenir, serrer, apprécier la texture, se défendre, etc. c’est livré à la naissance comme manger, dormir, courir, sauter ou aboyer ! Tous les chiens, suivant les races, naissent avec une morsure d’intensité variable, et bien sûr, les chiens, quelque soit leur race, n’ont pas besoin qu’on leur apprenne à mordre, mais comment prendre (mordre) délicatement avec leur gueule, c'est à dire de pouvoir contrôler la pression de leur mâchoire.


L’acquit : tout ce qu’ils ne peuvent deviner et qu’ils doivent impérativement apprendre, comme ici le contrôle de leur morsure, et en particulier pour ce qui nous concerne, nous les humains puisque nous sommes pas des chiens.

Le chien à qui le maître a enseigné d’abord le contrôle et si il le désire, la suite logique l'inhibition de la morsure, est un chien très fiable, que l’on peut emmener partout et avec lequel on peut jouer même et surtout, c’est en général ce qu’il préfère, à une bagarre amicale, sans se faire "chiquer" les doigts et devoir arrêter parce qu’on a les mains en sang. De plus en jouant ainsi et de façon de plus en plus virile avec son chiot, on obtiendra en bonus avec le formatage d’un très bon et durable contrôle de sa morsure, une inestimable et énorme relation entre le chien et son maître.

Dans la majorité des cas, dès qu’un chiot arrive à la maison, le propriétaire, croyant bien faire, ou plutôt ne sachant pas quoi faire et parce que c'est lui "le maître" lui interdit tout mordillement. Dans le meilleur des cas , le chiot ne mordillera plus les membres de la famille qui peuvent effectivement le punir, mais il redirigera les joies du mordillement vers ceux qui ne peuvent le contrôler, c'est à dire les enfants. Dans le pire des cas, le chiot ne mordra plus personne et son éducation de la force de ses mâchoires s'arrêtera là, jusqu'au jour ou il y aura un accident, souvent grave, qui aurait pu être évité.

A deux mois, les NON ! , détournements vers un jouet, serrages de museau, doigts au fond de la gueule "claquedanslagueulepédagogique " etc… même si évidement à force le chiot ne cherchera plus à mordiller, sont ridicules et contreproductifs,  puisqu'en interdisant et quelque soit la méthode, on ne lui apprendra jamais à s’autocontrôler, chose que la nature avait pourtant prévue, mais l’humain pense en humain, c’est là le principal obstacle, et en plus depuis Descartes certains sont bornés !

Du coup, ainsi, le maître ne peut pas travailler sur le contrôle de la morsure, il n'apprendra donc jamais à son chien à doser la force de ses mâchoires et surtout le chien ne comprendra jamais pourquoi il ne doit jamais mordre puisqu’il n’aura pas conscience de la sensibilité de la peau humaine. Si un jour ce chien, parce que ce n’est qu’un chien, est amené à mordre par peur, défense ou douleur et qu’il n'a pas appris à contrôler sa morsure, ce chien pourtant gentil et inoffensif d'habitude, fera plus de mal et beaucoup plus de dégâts que les chiens qui auront acquis ce contrôle avant leur quatrième mois.

Les chiots normaux mordillent…. et c'est formidable qu’ils puissent mordiller !

C’est la nature qui l’a voulu ainsi, la morsure est un comportement normal et nécessaire, parce que c’est en mordillant que les chiots vont apprendre à contrôler la puissance de ce qui deviendra plus tard de redoutables armes. En fait ce sont les chiots trop timides qui ne mordillent pas dès leur plus jeune âge qui augurent mal pour l'avenir.

Les chiots dans une portée, dès qu’ils sont éveillés, jouent continuellement ensemble. Ils se chassent et se mordillent au cours de jeux de combat.
Les chiots ont de petites dents de lait pointues comme des aiguilles, par contre, leur mâchoire n'est pas encore très développée, ce qui leur permet de mordiller leurs compagnons de jeux en toute sécurité.
Lorsqu'un chiot mord un autre chiot trop fort, il entend un cri aigu qui le fait reculer immédiatement, dans le cas contraire si les jeux de morsure ne se régule pas d'eux-mêmes, c'est la mère qui intervient.
Quelque chose d'intéressant se produit : les deux chiots recommencent à jouer mais plus délicatement en se mordillent chacun à leur tour. C'est de cette façon, avec ces morsures réciproques, accompagnées de cris de douleur que les chiots apprennent à contrôler la puissance de leur mâchoire. Ce contrôle du mordant doit être acquit avant l'éruption des dents d'adultes et avant que leurs dents de lait ne soient tombées, c'est-à-dire à partir de 6 semaines et avant l’âge de 4 mois. Ce qui signifie que le maître n’a que de 2 mois ( la loi interdit de vendre des chiots avant 8 semaines) pour faire ce qu’il faut une bonne fois pour toute, 2 mois à ne surtout pas rater pour une vie de chien qui peut durer 14  ans, quelques fois plus.


Après, passé l'âge de 4 mois, il est DEFINITIVEMENT trop tard, les jeux de combat disparaissent pour laisser place au monde sérieux des conflits hiérarchiques, comme cette échéance correspond aussi avec la fin du nettoyage des cellules cérébrales qui n'ont pas été activées : toutes les cellules et les contacts n’ayant pas fonctionné seront supprimé. ( lien ) . Il est impossible de revenir en arrière, la nature ne l’a pas prévue. C'est malheureusement passé ce cap que les NON ! , détournements vers un jouet, serrages de museau, doigts au fond de la gueule "claquedanslagueulepédagogique " etc.......... deviendront  inévitables. Le maître ou l'éducateur n'auront plus d'autre choix possible et ce sera bien regrettable pour le chien qui ne sera jamais fiable.        

Jouer au rapport de force apprend au chiot à mordiller uniquement les mains et jamais les vêtements, il sera ainsi plus simple de lui apprendre à mordre uniquement le boudin et le costume de toile de l'HA sur ordre de son maître. Ce sera simplement pour lui un nouveau jeu avec d'autres règles. Il ne faut jamais, non plus, porter de gants pour jouer avec son chiot, il ne serait pas informé qu'il est en train de mordre trop fort. Le maître se devra toujours de respecter les règles du jeu et de les enseigner au chiot, afin de préserver tous les avantages de ce genre d'exercice qui est son contrôle absolu sur le chien.

Bagarre amicale avec Jade bébé

 

En tout cas rater cette étape aussi essentielle est certainement la plus grosse erreur que l’on puisse commettre avec un chiot de grande race comme de petite race, ça n’a aucune importance, un petit chien n'a pas pour autant un demi-caractère et ses dents si elles sont moins impressionnantes, n'en font pas moins mal. A nous de les guider pour qu'ils trouvent leur place dans le monde bizarre des humains, ce "p'tit bout de chou" qui vous mordille aura plus tard de grosses quenottes et beaucoup de force dans une mâchoire qui possède 4 muscles pour la fermer et seulement un seul pour ouvrir

Il est bien entendu qu'il faut que ce soit le travail d'un adulte, ne jamais laisser un enfant se faire mordiller. Là on doit contrôler l’enfant, pas le chiot !

 

Comment faire :

Il ne faut surtout pas mettre la charrue avant les bœufs, on commencera toujours par l’obtention du contrôle

 

Laissez le chiot vous mordre gentiment la main, surtout ne jamais provoquer d’agressivité.

Installez-vous dans un lieu calme sans distraction comme sur ma photo, il s'agit d'une séance spécifique d'apprentissage, proposez lui gentiment votre main, dès que le chiot vous mord, ce qui ne saurait tarder, criez "Aïe" ou "Kaïe" (ou tout ce que vous voulez) sur un ton aigu et sec, juste assez fort pour qu'il fasse le rapprochement avec les cris d'un des membre de sa fratrie, il est inutile de hurler, le chiot ne doit surtout jamais avoir peur de son professeur. Mais soyez tranquille et n'ayez pas peur de hausser le ton : vous ne pourrez, sans doute, jamais crier aussi fort qu'un chiot quand il est mordu.
Il y a parfois des "gros durs" et particulièrement les petites races de terriers, ceux là même qui étaient justement sélectionnés pour leur ténacité à la chasse avant qu'un animateur de télé ne les porte à la mode, alors si ça ne suffit pas vous lui pincez calmement l’oreille ou le cou, par pitié sans jamais le secouer ! Imitez une morsure avec vos ongles jusqu’à ce qu’il crie, comme il le ferait avec ses frères et sœurs, ni plus, ni moins.
Des petites dents pointues, au début ça pique un peu et ce n'est pas forcément très agréable, alors surtout pas de violences ni de brutalités, encore moins de cruauté gratuite, elles ne feraient que gâcher la confiance que le chiot porte en son professeur, bannissez tout autoritarisme, il s'agit d'un "jeu apprentissage" prévu par la nature. De plus, ce sont des actes totalement contreproductifs pendant les séances d'apprentissage, le chiot retiendrait seulement que vous êtes un monstre qu'il vaut mieux éviter.
En toute circonstance un chiot doit avoir une confiance absolue en son professeur comme il l'aurait avec sa mère ou sa fratrie. Le professeur doit pour cela s'imposer de rester calme, détendu et de ne jamais s'énerver après son chiot parce qu'il pique peut être un peu fort les premières fois, ça ira mieux dans quelques séances, sinon il perdrait toute confiance. De même, qu'un isolement social de quelques minutes sera bien plus efficace que n'importe quelle sanction sur un chiot qui s'exciterait de trop pendant les jeux à caractère éducatif. 

 

N'enlevez jamais votre main ! C'est lui qui doit reculer comme avec ses frères et sœurs.


Ensuite, le chiot léchera probablement votre main, preuve que la leçon a bien été retenue. Laissez-le faire, ne le repoussez surtout pas, ce n’est encore qu’un chiot de deux mois, il cherche seulement à vous apaiser ( lien) parce qu'il a compris qu'il vous a fait mal en serrant trop fort .
Recommencez le jeu en exigeant à chaque fois une diminution de la force du mordillage en continuant de crier «kaïe» même si il ne vous fait presque plus mal.   
Un petit livre de Turid Rugaas avec plein de photos est très utile pour apprendre à reconnaître les signaux d'apaisement ( lien ).

Après quelques jours, le chiot ne mordra plus, c'est-à-dire qu'il prendra encore en gueule, mais n'appliquera plus aucune pression, il aura appris à la contrôler si vous en restez là et que vous continuez à jouer avec lui sans crier «kaïe» il conservera ce "réglage" toute sa vie, autrement si vous le souhaitez vous pourrez passer ou non à la phase inhibition.
Vous aurez donc déjà réussi à tromper le chiot qui sera maintenant persuadé que la peau humaine est excessivement sensible. Vous pouvez dès à présent continuer en initiant des jeux avec une corde, des balles ou un boudin, que l’on tiendra intentionnellement à pleines mains, jusqu’à éliminer complètement le mordillage en continuant à pousser un «kaïe» , voir à stopper momentanément le jeu avec une attitude fâchée mais surtout jamais violente, à chaque fois que ses dents rencontreront la peau. Eviter également toute excitation ou débordement qui deviendrait vite incontrôlable.

En agissant de cette façon, ce n’est plus vous qui lui interdirez de mordiller vos mains, mais lui qui se l’interdira, cela fait une énorme différence dans son éducation ! En fait il développera une sorte d'aversion pour la peau humaine pensant qu'il vaut mieux ne plus y toucher ! C'est une subtilité intentionnelle de langage, encore un euphémisme, qui fait confondre une aversion avec une inhibition.

Pour le mordant sportif, n’allez pas croire que ça le rendra timide et qu’il mordra moins dans la toile, au contraire, la toile ne fait jamais " Kaïe " et par conséquent il s’y défoulera et y plantera les crocs avec d’avantage de confiance en lui.

Si vous avez un chiot qui a peur quand vous criez «kaïe» sachez que celui là a encore plus besoin qu'un autre de savoir contrôler la puissance de ses mâchoires avant de le travailler impérativement l'inhibition, car un chien peureux est et restera toujours un chien imprévisible donc très dangereux.

 

Qu’en dit le Dr. Joël Dehasse :

A peu près la même chose et pour les mêmes raisons, sinon qu’en plus du « Aïe » il propose que si pincer au niveau de la peau du cou ou des oreilles, jusqu’à ce que le chiot crie ne suffit pas, il précise qu’il est encore plus efficace de le mordre, mais que la plupart des gents rechignent à le faire.

 

Qu’en dit le Dr. Ian Dunbar :

« Assurément, le comportement mordeur du chiot doit finir par disparaître. Nous ne pouvons pas avoir un chien qui malmène allégrement la famille, les amis ou les étrangers à la manière d’un jeune chiot. Toutefois, ce comportement mordeur du chiot ne devra pas être éradiqué d’un seul coup, ou alors le chien n’apprendrait pas à inhiber la force de sa morsure. Il est préférable d’éliminer graduellement et progressivement ce comportement grâce à un travail méthodique comprenant deux phases, mais avec d’autres (en général ceux pour lesquels on a trop attendu l'échéance fatidique des 4 mois avant d'agir) la morsure est si sévère que les maîtres doivent appréhender les deux étapes à la fois. Il est cependant toujours essentiel que le chiot apprenne d’abord à inhiber la force de sa morsure avant que l’on agisse véritablement sur la fréquence de cette morsure.
Première phase : Inhiber la force des morsures
Pas de morsures douloureuses : la priorité est de faire en sorte que le chiot cesse de faire mal.
Pour cela il n’est pas nécessaire de le réprimander, les punitions physiques sont absolument contre-productives car elles ne font en général qu’empirer les choses.
La punition physique et la contrainte
( serrages de museau, doigts au fond de la gueule "claquedanslagueulepédagogique " etc…) ont tendance à :
1)
rendre certains chiots plus excités
2) faire des dégâts sur le caractère du chiot en érodant insidieusement la confiance qu’il porte en son maître.


Il est cependant essentiel d’indiquer au chiot quand sa morsure fait mal. Un simple « Aïe ! » est généralement suffisant. Le volume sonore du « Aïe » devrait varier selon la disposition mentale du chiot : un « Aïe » plutôt doux suffira pour les chiots sensibles, mais un « Aïe » beaucoup plus fort sera sans doute nécessaire pour un mordeur excessif et brutal.
Plus du tout de pression des mâchoires : la suite de l’apprentissage consiste à éliminer complètement la pression de la morsure. Même si les morsures ne font plus mal quand le chiot se sert de ses mâchoires, attendez le coup de dents un peu plus fort que les autres et répondez-y comme si il vous avait vraiment fait mal (même si ce n’est en fait pas le cas) « Aïeeeee»  !
Dans l’idéal, le chiot ne devrait plus exercer aucune pression avec ses mâchoires.

Deuxième phase : Inhiber l’incidence des mordillements par les jeux de rapport de force. Les jeux de rapport de force enseignent au chiot qu’il doit se conformer à des règles concernant sa mâchoire, et ce quelle que soit sa disposition. De façon plus basique, ces jeux permettent aux maîtres de contrôler leur chien quand celui-ci est en excitation. Il est important également d’affiner un tel contrôle et d’en faire un ensemble cohérent qui servira plus tard dans la vie réelle.

Problèmes potentiels

1) Inhiber les incidences avant d’inhiber la force
2) Les chiens timides qui ne mordillent pas
»


Ian Dunbar : traduit de «How to Teach a New Dog Old Tricks»

 

Une précision importante pour les sceptiques, Gaya n'a jamais eu le droit non plus, d'attraper nos vêtements, pas même nos bas de pantalons et ne l'a, par conséquent, fait que quelques fois tout au début en arrivant à la maison, elle s'est fait grondée uniquement d'une grosse voix et dès l’arrêt du comportement, au premier signal d'apaisement :clik + récompense aussitôt (c'est à dire au moment même où elle a ouvert la gueule pour lâcher et pris un air coupable), elle n'a jamais recommencée depuis. Méthode qui sert également à prévenir et éviter toute destruction dans la maison. Il suffit de laisser intentionnellement trainer des objets personnels ( chaussons, chaussures par exemple) et d’intervenir au moment précis ou le chiot va s’en emparer. La précision du cliker est votre ami. Comme on récompense l'arrêt précis d'un comportement, ça marche parfaitement bien, même sur des chiots à fort caractère.

 

Important : Offrir et laisser à disposition des jouets mous à son chien c'est le mettre en danger.
La texture et la résistance molle renforcent toujours positivement son action de serrer plus fort sa mâchoire. Avec le temps, cette habitude pourra altérer ses autocontrôles, surtout si, en plus, ils n’ont jamais eu la possibilité de se mettre en place.
C’est aussi lui faire courir un risque réel d'étouffement avec les débris d'un jouet détruit.
C’est lui  apprendre à mâchonner, donc à s'énerver dans sa prise.
C’est aboutir à une appropriation dangereuse de l'objet par le chien (possessivité, fuite avec l'objet, évitement du maître)
Vous lui apprendriez par la même occasion qu’il n’a pas besoin de vous pour jouer.
Les jouets doivent appartenir au maître et ne sont jamais laissés au chien. Le maître doit être le principal fournisseur de ressources mais surtout de plaisir, le jeu ne s’observe que dans un état de détente, c'est en initiant et en terminant les séquences de jeu que l'on devient le maître de son chien. Ne le laissez jamais jouer tout seul :
En refusant de tenir compte de ces données, nous exposons l'animal à l'hyperexcitabilité, l'hypersensibilité et l'hyperactivité.

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Gaya possède un contrôle parfait de la puissance de sa mâchoire, aucun mâchouillée de l'objet de rapport, ici une paire de chaussettes, on fait difficilement plus mou. Mes copains prétendent qu'elle pourrait ramasser un œuf et le rapporter sans le casser, tellement sa prise est délicate. En bonus, elle n'a absolument aucun stress de remise lorsque je prends l'objet puisqu'il m'appartient. En Ring le chien a 15 secondes pour rapporter l'objet, donc pas besoin d'aller plus vite comme dans d'autres disciplines.
Tout ça grâce à l’apprentissage du contrôle de sa morsure qu’elle a reçu à ses 9 semaines, qu'il est important de réaliser dans le calme et la confiance mutuelle, puisque pour réussir un rapport d’objet de cette qualité en concours, il faut qu’il n’y ait jamais eu aucun conflit entre le chien et son conducteur.

 

Avoir le contrôle de sa morsure permet aussi à Gaya de se jeter voracement sur la toile et seulement sur la toile, jamais sur quelqu'un en civil, à l'entrainement au club canin ou en compétition, quand je lui en donne l’ordre et là, cette fois, elle saisit l'HA par le costume et seulement le costume en toile, jamais la peau nue, avec une mâchoire d'acier en verrouillant sa prise au maximum.

« Gaya attaque ! »
Le berger malinois peut dépasser les 50km/h

 GAYA joue en RING 3 depuis le 15 mars 2015. (lien)

Seulement quelques humains aiment jouer au rugby, pratiquer le karaté, la boxe ou le judo, presque tous les chiens aiment sauter, courir, poursuivre et attraper avec leur gueule!

Un mot sur l'ordre « Gaya attaque ! » : il s'agit de l'ordre réglementaire pour cette discipline de sport canin, mais Gaya se moque éperdument du mot qui est employé, on pourrait très bien lui dire « Gaya attrape ! » c'est d'ailleurs ce qu'elle se contente de faire : attraper le costume de l'HA et rien d'autre. Son sport consiste à attraper le mieux possible sans le lâcher un costume en toile capitonné, jamais a mordre celui qui est à l'intérieur.

 

La distribution de croquettes en mouvement dans l'apprentissage de la marche au pied de concours ( lien ), par exemple (mais pas seulement pour les concours), peut aussi être une façon et pourquoi pas le moyen, même si en général cela passe complètement inaperçue pour le conducteur, d'obtenir un bon contrôle de la morsure, puisque le conducteur dit souvent "Aïe" à chaque fois que le chiot prend trop fort, à condition évidement, de commencer cet entrainement pendant la période de développement appelée "période de socialisation" qui commence à 3 semaines pour se finir à 3 mois.

 

 

Autre chose à propos du travail à l’eau et de la prise en gueule d’un Terre-Neuve éduqué au contrôle de la morsure : contrairement à une idée reçue qui voudrait qu'on ne "tug" ( jeu de tirer sur une corde) pas avec un Terre-Neuve est ridicule, au contraire, plus le chien a de puissance dans les mâchoires et plus sa prise est douce et délicate, en effet il n’a pas besoin de serrer comme un malade et de s'y reprendre à plusieurs fois, voir mâchouiller, pour assurer sa prise sur un homme de 80 kg comme certains labradors ou goldens, que j’ai connu par le passé, qui faisaient très mal parce que leurs maîtres n’avaient pas pris soin ou eu peur de leur faire travailler la puissance de leurs mâchoires.

 

N'oublions jamais qu'un chien, qu'il soit grand ou petit, est fait pour courir, sauter et mordre. C'est à son maître de savoir si il est capable de lui offrir une vraie vie de chien ou de vouloir le posséder comme un simple meuble de plus dans son salon. Si vous ne pouvez pas prendre le temps de jouer avec votre chien, échanger le contre un poisson rouge !

 

 

 

 
     
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