Absence de signal d’arrêt si apprentissages incomplets ou inexistants entre l’âge de 5 et 7 semaines.

 
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Le CONTRÔLE de la motricité volontaire  - Pourquoi - Comment
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Les espèces nidicoles, littéralement qui " habitent le nid ", sont des animaux dont le développement anatomique, et en particulier, nerveux et sensorimoteur, n'est pas achevé à la naissance.

Un chiot hyperactif n'aura pas de contrôle de sa morsure dans les jeux de combat. ( lien ) . Le contrôle de la motricité volontaire est un apprentissage normalement réalisé par la mère entre l’âge de 5 et 7 semaines. Encore faut-il que l'éleveur lui laisse la possibilité de s'occuper de ses chiots selon ses instincts de maman chien.

L'apprentissage est un des processus cognitifs qui permet à l'individu, à partir de son expérience passée, d'assimiler l'organisation de son environnement et les conséquences de ses propres actions et d'accomplir l'autorégulation de ses comportements en fonction de cette assimilation. Il se manifeste par des modifications généralement durables du comportement.



Vrai fléau actuellement, beaucoup de chiens n’ont pas de signal d’arrêt complet consécutif aux mauvaises conditions d'élevage. Les syndromes de privation sensorielle et les syndromes HS-HA sont de plus en plus fréquents. L'élevage en grand nombre, quelle que soit sa qualité sanitaire, ne permet pas de prendre en compte la socialisation. L'élevage de chiens n'est pas une profession suffisamment rentable si on se préoccupe sérieusement des problèmes de comportement.

Certains éleveurs cupides (les plus nombreux) les séparent de leur mère et en profitent pour accélérer le sevrage, se moquant bien des autocontrôles, le fric toujours plus de fric !!
D'autres encore, ceux là incompétents, pensent qu'elle les agresse, que c'est une mauvaise mère et les séparent croyant bien faire alors qu'ils font là la pire des conneries!

Le signal d'arrêt est un des points-clef du développement comportemental

« Notre tendance anthropomorphique peut nous conduire à juger le comportement parental des chiens selon nos propres critères, et à comparer les chiots à des bébés. Or il est indispensable que la mère et les adultes corrigent les comportements inadaptés des jeunes chiens : c’est ainsi qu’ils apprennent les signaux de communication de leur espèce. Le caractère spectaculaire de ces corrections tient aux grognements et au fait que les adultes saisissent les chiots entre leurs mâchoires. Ces prises sont parfaitement contrôlées et n’entraînent aucune blessure ; seul le poil est mouillé. Dans certaines races et tout  particulièrement chez les chiens nordiques, l’adulte prend toute la tête  du chiot dans sa gueule et grogne sourdement, acte très impressionnant pour un observateur non initié. Seule l’intervention incongrue d’une personne cherchant à arracher le chiot aux mâchoires de l’adulte risque de provoquer un accident.
Lorsque cette phase éducative commence, on observe un changement d’attitude chez la mère, qui montre pour la première fois des réactions agressives face aux chiots. Il serait parfaitement imbécile d’en conclure qu’il est temps de lui retirer ses petits ! Il faut donc laisser les mères et les autres adultes accomplir leur tâche éducative et ne pas mettre les chiots à l’écart, au risque de voir ces animaux développer des troubles comportementaux sévères »
Patrick Pageat


Ensuite l'ignorance des propriétaires qui ne se renseignent que lorsqu'ils constatent que leur chien est hyperactif et hypersensible, c'est à dire TROP TARD.

Cette échéance correspond avec la fin du nettoyage des cellules cérébrales qui n'ont pas été activées : toutes les cellules et les contacts n’ayant pas fonctionné seront supprimé. ( lien ) .

 

 

Il n'y a pas de chiens désobéissants, mais des apprentissages incomplets ou inexistants.

 

 

Mise en garde : le "contrôle de la motricité volontaire" n'est pas un exercice de domination !

 

Le contrôle de la motricité volontaire :

D’après le Docteur Joël DEHASSE :

« Le contrôle de la motricité volontaire est soumis à l’efficacité d’un petit interrupteur cérébral constitué de quelques cellules nerveuses en série, un peu à l’image d’un interrupteur électrique. Comme de nombreuses autres structures du cerveau, cet interrupteur nécessite une maturation, et celle-ci dépend de l’influence de l’environnement, dont l’éducation. Si la structure de cet interrupteur est déficiente, le chien risque de devenir hyperactif.

Les chiots de 5 semaines se poursuivent l’un l’autre. Ils gambadent, crient, gesticulent et vont en tous sens. A un moment qu’elle juge opportun, la mère choisit un chiot, le poursuit, vient sur lui, semble l’attaquer. Gueule ouverte, elle saisit la tête entière du chiot ou une partie de son crâne, le happe par le cou ou les oreilles, le pince. Le chiot hurle, pousse un « kaï » retentissant et s’immobilise quelques secondes. La mère relâche sont rejeton qui s’ébroue et se relance dans le jeu ; Elle reproduit le même geste éducatif dans les quelques secondes qui suivent ou plus tard dans la journée. Progressivement, elle provoque chez le chiot un arrêt du jeu, l’adoption d’une position couchée inhibée de plus en plus longue qui atteindra finalement plus de 30 secondes à une minute.
L’apparente violence de cette manipulation est contredite par l’attrait du chiot vers sa mère. Après le « kaï » et l’immobilisation, le chiot se lance à la poursuite de sa mère. Cette technique éducative n’engendre aucune peur. Pourquoi ? Parce que la mère n’y met pas d’autre émotion que celle du jeu : il n’y a en fait aucune agressivité.
Cette éducation se poursuit jusqu’à l’âge de 3 ou 4 mois, alors que le chiot est censé avoir acquit un bon contrôle de sa motricité.
D’autres chiens adultes peuvent remplacer la mère et se charger d’apprendre l’autocontrôle aux chiots.
En l’absence de la mère ou d’un autre chien éducateur, ce sont l’éleveur et l’acquéreur qui doivent prendre le relai éducatif. Les différentes étapes de cette technique éducative sont les suivantes :
Forcer le chiot à s’arrêter, le saisir au niveau de la face, de la tête ou du cou, le forcer à se coucher (sur le ventre), rester au dessus de lui jusqu’à ce qu’il se soit calmé et qu’il ne se débatte plus, et enfin le relâcher. Il est interdit de se mettre en colère, de crier ou de frapper.
Un chiot qui n’a pas appris l’autocontrôle de sa mère, d’un chien adulte, de l’éleveur ou de l’acquéreur risque de devenir un chien adolescent ou adulte hyperactif, de bousculer et faire tomber les gents, de se frapper la tête contre un obstacle, de bouger sans arrêt jusqu’à tomber de fatigue et de se relancer dans le jeu au moindre stimulus. »
Dr Joël Dehasse

 

 

Rappel : le "contrôle de la motricité volontaire" n'est pas un exercice de domination !

A ne surtout pas confondre et rapprocher de ce que certains "pseudos éducateurs(trices)" comme je l'ai vécu au club d'agiliti de Joigny ( lien ) , demandent de faire comme exercice de domination en obligeant le chiot à se mettre sur le dos pour lui imposer cette position, voir en le tenant une main par la peau du cou l'autre plaquée sur son ventre. Cet exercice est ridicule, inutile et humiliant pour le chiot surtout si il est exécuté devant d’autres chiens. Soumettre un chien n'a jamais aidé à engranger de la confiance, c'est absurde et potentiellement dangereux. Retourner un chiot au caractère affirmé sur le dos suppose de l'attraper par les flancs et de le faire basculer, c'est à dire qu'il s'agit pour le maître de se faire passer pour le tyran de la meute et de prétendre enseigner au chiot qui est le patron ! Cela n'a rien de "naturel", ce n'est pas de l'éducation, c'est de l'abus et un moyen radical de se faire mordre.

Contrairement à ce qu'écrit M. Joseph Ortega dans son "Guide de l'éducation canine par la méthode naturelle pour les moniteurs et les maîtres" page 134 chapitre 2.3.b. Programme d'apprentissage / 2.3.b.1 L'école du chiot : « D- Hiérarchisation "mise en place se la dominance" - Placer sur le dos et le maintenir ainsi, une main que son poitrail, le maître étant accroupi sur le coté. Soumission : Le chiot est placé sur le dos et maintenu comme précédemment, mais cette fois , le maître chevauche, un pied de chaque coté.»
Malgré tout le respect que je lui dois, dans la nature aucun chien même pas un loup ne cherchera à obtenir cela par la force. Bien qu'il n'ait aucun intérêt, faire faire un "roulé alpha" à un chien n'est bien sûr pas cruel en soit mais si vous voulez l'obtenir par la force, alors c'est le meilleur moyen de se faire mordre et ce sera bien fait pour vous !

Le fait de pouvoir faire mettre un chien sur le dos est une chose à travailler avec des croquettes ou tout autre "friandise", en plus c'est très facile à obtenir par la douceur, le chiot se roulera de lui même sur le dos : ici il n'est pas question de soumettre qui que ce soit mais seulement de pouvoir réaliser une manipulation bien utile pour les soins du quotidien voire un tour de cirque ou une figure d'obérythmée pour jouer avec lui et prendre du bon temps.


Dans la soumission passive, le chien se place de lui même et parce qu'il le veut bien, en décubitus latéral avec présentation de la gorge, du ventre ou de la région ano-génitale et de l'aine, souvent, une miction émotionnelle peut se produire. La soumission passive est une posture de soumission bien plus intense que la soumission active.Ce comportement est une ritualisation du réflexe périnéal d'élimination (le chiot est retourné sur le dos et la mère stimule la région périnéale par léchage, ce qui a pour conséquence de provoquer l'élimination du chiot). Au sevrage, vers 5 semaines, la mère grogne contre les chiots qui veulent têter en feignant de les mordre (claquement de dents en direction sans les toucher).

  • Le chiot se met sur le dos sans bouger en gémissant et en laissant échapper un peu d'urine.
  • L'agression, car c'en est une, de la mère est stoppée net.
  • Le sevrage est le premier pas de la hérarchisation alimentaire.


Le chiot commence à apprendre que l'on ne peut pas impunément s'approcher des mamelles de sa mère sans demander la permission. Ce comportement est ensuite ritualisé pour éviter les conflits violents et arrêter instantanément les agressions des congénères ou celles des individus d'autres espèces dont l'homme qui la plupart du temps n'est même pas capable de l'interpréter. D'après le Docteur Joël DEHASSE, si on sépare la mère des petits avant cinq semaines, cette posture des soumission ne se met pas en place, ce qui provoque des troubles graves de la communication avec les autres chiens.

La premère dent lactéale à apparaître est la canine vers trois semaines. A cette période, les chiots inicient un comportement qui provoque la régurgitation maternelle. Les chiots mordillent la babine de la mère ou lui lèchent la bouche intensivement.

Par ce comportement, votre chien ne vous montre pas " l'amour " qu'il vous porte ! C'est un rituel d'apaisement et de soumission !

La posture de soumission active est le résultat de la ritualisation de la demande de régurgitation !

Pour installer un chiot à sa place de chien de famille, il suffit de s'imposer à soit même les règles ( lien ) que le chien est capable d'interpréter et de respecter, non pas parce que c'est inscrit dans ses gènes, mais comme on vient de le voir grâce à l'éducation qu'il a reçu de sa mére :

  1. Arrêter immédiatement toute réprimande si votre chiot vous montre qu'il veut arrêter le conflit , d'où l'extrême importance de savoir reconnaître les rituels d'apaisement ( lien ) ou encore là mais sans les photos ( lien ) :
  2. Ce qui est défendu reste TOUJOURS interdit, il ne doit JAMAIS y avoir aucune exception.
    Ce qui n'est autorisé que de temps en temps doit TOUJOURS l'être avec un ORDRE d'autorisation donné par le maître et non à l'initiative du chien.
    Ce qui est autorisé ne pourra jamais être interdit, parfois soumis à condition, mais jamais interdit.
  3. Ne pas laisser le chien se coucher dans les places réservées au maître ni dans les lieux de contrôle des passages.
  4. Prendre toutes les décisions. Ne jamais laisser le chien prendre les décisions : lui donner un ordre qu'il connait et récompenser son exécution en décidant si c'est acceptable, de faire ce que le chien voulait.
  5. Ne pas caresser le chien à sa demande : lui donner un ordre qu'il connait et récompenser son exécution par les caresses qu'il était venu chercher, ou encore mieux : l'ignorer sans forcément le repousser jusqu'à ce qu'il s'éloigne, ce qui veut dire que ce n'est pas à lui de prendre l'initiative du contact, l'appeller 15 secondes après et lui faire autant de câlins qu'on le souhaite ! C'est nous qui avons pris alors l'initiative du contact, ce qui change tout !
  6. Ne pas tolérer la moindre provocation : lui apprendre et faire respecter le "non" !
  7. Ne pas accepter les manifestations sexuelles en public.
  8. Si vous avez plusieurs chiens : en tant qu'humain ne jamais intervenir dans leurs relations et surtout ne pas rechercher une égalité, ni à favoriser le plus faible.

En gardant à l'esprit que toutes les relations sont loin d'être uniquement hiérarchiques : La motivation de chaque protagoniste, les associations préférentielles (les copains et les copines), les activités partagées (le sport si on veut avoir un chien donnant une belle image sur le terrain) et les jeux (Il n'est pas question de hiérarchie dans le respect des règles d'un jeu sauf à vouloir tricher et regardez des chiens jouer ensemble, ils gagnent et perdent chacun leur tour) ne sont pas régies seulement par la hiérarchie. Le principal malentendu vient que pendant très longtemps, on a décrit le comportement du chien en se fondant sur les données éthologiques du loup, par exemple Joseph Ortega base toutes ses théories là dessus. Or, la cognition du chien toutes races confondues, est bien supérieure à celle d’un loup, si bien que les interactions entre le maître et le chien si elles sont adapté au contexte ne poseront pas de problème. Ce qu'il faudra toujours éviter c'est de provoquer l'anxiété du chien en lui envoyant des signaux contradictoires. surtout que de nombreux marqueurs hiérarchiques ne sont pas contraignants pour le chien; ils participent juste d'une routine qui permet de le contrôler sans le contraindre, comme par exemple demander un "assis" avant d'ouvrir la porte du jardin ou de traverser une rue, etc...

Nul besoin d'engager un rapport de force, une relation durable ne peut s'établir sur la crainte de la réprimande.

Si le maître suit ces règles au quotidien dans la joie et la bonne humeur, sans jamais y déroger ne serait-ce qu'une petite fois, ce qui nous ramènerait sous la case départ, le chien respectera naturellement son autorité.

 
 

 

 
     
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