Le but n'est rien, le plaisir est dans le chemin qu'il nous reste à parcourir.

 
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« Méfiez-vous de tous ceux en qui l'instinct de punir est puissant. » Nietzsche
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Si le collier télécommandé a aussi mauvaise presse, c'est parce que dans l'esprit du plus grand nombre, à tort ou à raison, on s'imagine qu'il n'est utilisé QUE pour punir ou comme instrument de torture, qu'il est fait pour faire mal et infliger des douleurs atroces quand on a raté son dressage, donc le résultat d'un échec.

 

C'est on ne peut plus FAUX ! Faire mal à un chien n'apporte rien à la rapidité du dressage, bien au contraire.

 

Le dressage repose sur la capacité de mémorisation par l'animal de codes entrainant des réactions de sa part ( assis) ou une absence de réaction (pas bouger). Les renforcements sont les moyens qu’a le dresseur pour que l’animal mémorise un comportement. Ils sont au nombre de 3

  1. Les renforcements sociaux liés à la hiérarchie (Lien)
  2. Les renforcements positifs
  3. Les renforcements négatifs

Le dresseur doit choisir entre ces 3 possibilités. L'utilisation des trois types de renforcement donne des animaux équilibrés et en bon termes avec leur dresseur. Ce qui veut dire que l'utilisation d'un collier télécommandé (renforcements négatifs) devra rester réservée a un dressage particulier, qu'elle ne devra pas être permanente mais ciblée pour obtenir un résulta de qualité et qu'elle est inutile si le chien n'a besoin que d'une bonne éducation, dans ce cas vous n'avez pas à vous servir de cet outil pour y parvenir.

Notion de confort/inconfort (fuite/évitement):
On peut comparer le conditionnement en fuite/évitement à la conduite d'une voiture moderne. Si je démarre sans mettre la ceinture de sécurité, un signal sonore désagréable va retentir (renforcement négatif). Dès que je mets ma ceinture ce bruit désagréable disparaît je le ressens positivement (renforcement positif). Je peux maintenant allumer la radio et en profiter pour écouter un bon CD (récompense donc deuxième renforcement positif). Ce signal sonore désagréable ne m'a pas fait mal mais il a généré suffisamment d'inconfort pour que ça me pousse à mettre ma ceinture de sécurité (fuite) et ensuite, si j'ai un Q.I. dans la moyenne, que je m'attache avant même de démarer pour que le signal ne retentisse pas (évitement).

Le dressage confort/inconfort (fuite/évitement), que ce soit avec ou sans collier télécommandé, ne doit jamais provoquer de douleur, lorsqu’un collier télécommandé fait crier un chien c’est parce qu’il est utilisé en version brute épaisse. Le CE basse intensité c'est du marketing : il n’y a pas a ma connaissance, sur le marché, de modèles très différents en gamme de puissance, c’est le réglage fait par l'utilisateur du collier télécommandé qui est basse intensité ou brute épaisse.

Comme il est très facile de presser un bouton, il est aussi très facile en utilisant un collier télécommandé de renforcer autre chose que le comportement visé. Si la stimulation est utilisée de façon inconsistante, ou pire pour punir (faire mal pour faire du mal), elle pourra créer de la confusion, de la peur et même une forme de dépression grave (somatisation). Par contre lorsqu’elle est utilisée de façon cohérente, c'est à dire, de façon à ce que le chien ait l’impression d’être en mesure de faire cesser l’inconfort et rien d'autre qu'un inconfort, en résolvant lui même le problème, cette technique augmente sa confiance en lui, développe son égo et par conséquence, le rend plus détendu, plus enjoué et plus à même de résoudre de nouveaux problèmes lorsque vous allez lui demander. Mais pour obtenir cet effet, il faudra d'abord avoir construit correctement la réponse du chien avec une méthode positive. C'est une des raisons (mais pas la seule) qui parait plus qu'évidente : on ne devra JAMAIS utiliser un CE sur un chiot puisqu'il n'est pas encore suffisamment avancé en âge et dans son dressage pour connaitre et retenir les bonnes réponses.

Il existe deux grands principes en dressage : "L'habituation" et "la sensibilisation", le dressage confort/inconfort (fuite/évitement) est basé sur la "sensibilisation", par exemple si on frotte énergiquement la pointe d'une chambrière sur la patte d'un cheval, il va finir par la lever, au bout d'un certain temps il lèvera la patte, à peine son dresseur approchera la chambrière. Si vous voulez vous servir d'un CE en basse intensité ou mieux seulement de la vibration, il sera nécessaire de réaliser une "sensibilisation" au stimulus, sinon si vous vous y prenez mal vous réaliserez une "habituation" et absolument rien ne sera possible. Un animal "habitué" ne réagit plus au stimulus.
S’y habituer, on n'y fait plus attention. S’y sensibiliser, on réagit alors de plus en plus vite, de plus en plus fort. En dressage on passe de l'un à l'autre en fonction des besoins et du résultat souhaité.
Pour créer une habituation, il faut partir d'un stimulus faible et augmenter très progressivement son intensité et sa durée.
Pour créer une sensibilisation, c'est strictement l'inverse : on part d'un stimulus fort que l'on diminue en intensité et en durée.

Un chien peureux ne pourra pas être dressé correctement avec un collier télécommandé, un animal peureux est un animal qui recherche le contact social pour se rassurer et il aura par conséquent plus besoin d'une éducation, et pas d'un dressage, qui devra être axé sur le renforcement social plutôt que sur le renforcement négatif. Même le renforcement positif ne donnera jamais de résulta vraiment stable, un chien peureux est un chien imprévisible donc dangereux pour lequel une psychothérapie entreprise par un vétérinaire compétent sera beaucoup plus efficace que n'importe quel dressage à l'obéissance.

Comme vous avez sans doute pu le remarquer, le CE est vendu avec une télécommande, donc un outil conçu pour permettre un large éventail de situations de dressage à distance, c'est-à-dire par exemple de pouvoir arrêter son chien et le bloquer en pleine course quand il se trouve à 80 mètres, de lui demander de se coucher ou de s’assoir toujours à 80 ou pourquoi pas 150 mètres et de vous y attendre et bien d’autres situations demandant des positionnements précis loin et même très loin du maître. 

Pour les nuls(les) : si on commence par utiliser le collier télécommandé pour le rappel, on s’expose, à chaque fois qu’on émet une stimulation, à ce que le chien revienne systématiquement au pied et ce peu importe le commandement, car c’est cette réponse qui lui a permis la première fois de mettre fin à la stimulation. Donc on se prive bêtement de l'intérêt principal d'une télécommande en anéantissant la possibilité de s'en servir en conditionnement opérant pour toutes les autres fonctions ou situations nécessaires au dressage à distance et elles sont nombreuses en Ring : garde au ferme, conduite de l'HA, garde d'objet etc...
Comme quoi les idées reçues...................c'est con.............

Un bon rappel s'obtient sans CE par des renforcements sociaux liés à la hiérarchie et en particulier par des appels au jeu, sans toutefois provoquer d'exitation. Pour le dire autrement : le retour au maître ne doit JAMAIS avoir été quelque chose de désagréable, même pas une petite fois : JAMAIS c'est JAMAIS ! Le retour au maître doit TOUJOURS générer du plaisir et point extrêmement important il faut toujours laisser un chiot retourner jouer, le rappel ne doit jamais être une capture « Un dressage cohérent, c'est un dressage dans lequel l'intérêt du maître et celui du chien se rejoignent! » Philippe Fuhs
De nombreux chiens ne reviennent pas parce que quand ils ne revenaient pas assez vite, ils ont reçu une réprimande, voire simplement un maître qui s'énervait, ou pire une punition. ( lien ) . Rien ne sera possible si le chien doute du comportement du maître lorsqu'il se trouve à coté de lui. Ceux qui réprimandent sèchement leur chien qui les a fait attendre alors que celui-ci revient enfin, ne font qu'augmenter la motivation de l'animal à revenir le plus tard possible et à ne jamais se laisser prendre !!.. Si vous faites parti de ces maîtres là, l'utilisation d'un CE ne pourra que causer des dégâts supplémentaires et risquer de rendre le chien à moitié fou !
En mordant sportif si vous avez bien démarré le chiot en lui proposant un échange pour le retour après cessation (croquette, boudin etc.) ou en pratiquant la cessation participative et si vous n’avez pas brulé les étapes, il n’y a pas de raison qu’il n’obéisse pas au rappel même en promenade devant un gibier puisqu'on utilise l'instinct de proie pour dresser. Sinon c’est parce que vous avez déjà raté l’essentiel, alors il vaut mieux tout reprendre à zéro, travailler les renforcements sociaux et prendre le temps qu'il faut avec un "Homme Assistant" compétant, cette fois, que d’utiliser un CE.
Je ne donne par conséquent aucun conseil, j'en serai bien incapable, à ceux qui veulent savoir comment on se sert d'un "collier de rappel", il n'est question ici que des bases d'un dressage confort/inconfort, à distance où le chien doit rester loin du conducteur, voire travailler tout seul et prendre les bonnes initiatives, ce qui est un minimum en Ring Français si on veut un chien capable de gravir les échelons.

Si il n’est raisonnablement pas possible de rappeler un chien avec le CE, il est par contre très possible de l’empêcher de repartir quand il est "au pied", mais à une seule et unique condition : c’est que vous possédiez un ordre de libération parfaitement compris du chien. En effet le chien doit toujours être en mesure de savoir ce qu’attend de lui son maître. Cet ordre peut-être tout ce que vous voulez : "va", "aller " "tu peux jouer" etc. Evitez "en avant" si vous avez un jour l’intention de faire du ring, il s'agit d'un exercice de plat très codifié.
Un ordre de libération peut-être facilement enseigné même sans clicker, une fois sans équivoque pour le chien on pourra se servir du CE en émettant une stimulation à chaque fois que le chien cherchera à repartir sans autorisation. Il conviendra par contre d’être très clair et de ne jamais oublier de libérer son chien dès que vous pouvez lui laisser faire ce qu'il veut en toute liberté.
Pour entraîner le chien efficacement : on le libère et on le rappelle lorsqu'il a parcouru 3 ou 4 mètres sans jamais oublier une grosse récompense dès qu'il est de retour à vos pieds. On répète cet exercice 5 ou 6 fois de suite, puis petit à petit en augmentant le temps de statique "au pied» et en augmentant la distance de rappel. N'allez pas trop vite, laissez lui le temps pour qu'il comprenne, souvent les chiens n'obéissent pas parce qu’ils n’ont pas compris ce que voulait leur maître. Commencez dans un endroit tranquille, à un moment où il est disponible, puis petit à petit introduisez des distractions.
Si vous deviez vous servir du CE, surtout, faite le sans laisser transparaitre aucune émotion et à la seconde même où il part, soyez aussi précis qu’avec un clicker et n’oubliez pas,  l’inconfort doit disparaître dès que le chien est à sa place "au pied". Si vous n'êtes pas assez précis, il est préférable que l'inconfort disparaisse un peu avant ; un peu après c'est trop tard et ce n'est absolument pas souhaitable.

 

Certains de ces colliers peuvent émettre des vibrations non électriques, équivalentes à celles d'un téléphone portable, qui sont des capteurs d'attention, très efficaces et parfaitement indolores. Si on veut dresser à grande distance en conditionnement opérant (confort/inconfort) exclusivement avec le vibreur, ce qui est parfaitement possible si on a construit correctement la réponse du chien, il suffit de remplacer les électrodes métalliques par celles en plastique, il n'y aura de cette façon aucun courant qui passera et on pourra se servir de la télécommande pour actionner le vibreur en toute sécurité à plusieurs centaines de mètres. Dans ce cas le collier pourra même être porté moins serré puisque le contact physique avec les électrodes n'est plus nécessaire.

Je n'ai aucun scrupule à penser que l'utilisation d'un boîtier vibrant fixé au collier de Gaya, même si il est actionné à distance par une télécommande électrique est une méthode amicale. Dans tous les cas construire la réponse du chien que ce soit en dressage traditionnel ou avec une télécommande est un prè-requi incontournable.

 

Fondamentalement, le collier télécommandé, qu'il soit électrique ou seulement vibrant , à condition de ne jamais être utilisé pour punir, permet de faire ce que très peu d’autres outils de dressage font : toucher au chien à distance de façon sécuritaire. Cette communication va au-delà de ce qu’on fait habituellement, soit communiquer par le son (un commandement, un coup de sifflet, un « click » de clicker , etc.) ou par le geste (un changement de position, un geste de la main ou des bras, etc.), il permet de toucher au chien, de lui donner une légère tape sur l’épaule (un choc de faible intensité ou une vibration) Contrairement à une idée reçue c'est à très faible intensité ( c'est à dire à peine perceptible, juste un simple inconfort) que le "CE" offre le plus d’intérêt pour le dressage si on veut utiliser l'électricité.

Les mauvais ouvriers ont toujours de mauvais outils et ce n’est pas parce que l’on ne sait pas se servir d’un outil qu'il faut essayer d'en interdire l'usage aux autres.

Une contrainte ne doit pas être confondu avec une punition : punir a une connotation spéciale pour l'être humain, ce mot renferme l'idée de justice, de vengeance, de moralité, ne nous a t'on pas dit qu'Adam et Eve avaient été punis pour avoir désobéi, 4000 ans d'histoire de l'humanité, ça laisse des traces dans l'imaginaire collectif. Si on ne se débarrasse pas de ces idées morales, on est proche des ridicules procès intentés aux animaux pendant le Moyen Age. Punir sert à se défouler, à se libérer de sa colère, même à faire du mal dans l'intention de faire du mal. Punir ne devrait pas être considéré comme un geste éducatif. Avec la stimulation électrique, on ne doit jamais être tenté de punir, on doit mettre en place un programme de communication, et non un programme de punition.
D'autant plus que la punition est contreproductive puisque d'une part on ne maîtrise absolument pas le comportement qui la suit et comme il y a toujours renforcement du dernier comportement et bien on a toutes les chances de renforcer n'importe quoi, d'autre part la punition n'est pas efficace à long terme, pas plus que la répétition des punitions. Pourquoi? Parce que la punition n'a jamais appris au chien de nouveaux comportements, de nouvelles stratégies. Le chien qui est limité dans la production de ses comportements ne pourra rien faire d'autre que de les répéter, de récidiver. En clair, en dressage la punition qu'il ne faut pas confondre avec la contrainte, est toujours une perte de temps inutile.
Un procédé aussi courant qu'inefficace est d'augmenter progressivement l'intensité de la punition : on dit "non", on crie, on donne une petite claque sur le dos, on prend un journal, on frappe, on hurle............ En fait l'exitation du chien monte en symétrie avec celle de la personne qui punit, c'est à celui des deux qui ira le plus loin, et à ce jeu, le chien est presque sûr de gagner et le maître presque sûr de devoir, un jour, se débarasser de son chien !

 

Les punitions, spécialement physique, ne doivent jamais être utilisées comme échappatoire de nos frustrations !


On oublie trop souvent que l'application d'un simple "inconfort" quelque chose de désagréable comme une vibration ou un leger picottement, qui peut-être stressant mais toujours non douloureux est une chose bien plus performante que les punitions. Le chien cherchera toujours à "fuir" et "éviter" l'inconfort qui grâce à la télécommande va pouvoir être appliqué à distance et se transformer en "confort"; à la seconde même où l'animal adopte le comportement que l'on attend de lui. Le confort est auto-récompensant, c'est un renforcement qui accompagne une action réussie et tout acte qui, dans une situation donnée, produit de la satisfaction a plus de chances de se reproduire si une situation analogue survient à nouveau.
« Par état de chose satisfaisant, on entend un état que l'animal ne fait rien pour éviter et fait parfois en sorte d'atteindre ou de préserver. » Thorndike

Une fois précisé que la punition était totalement exclue, il faut définir ce que doit être une contrainte : c'est la fermeté pour obtenir le respect. Une contrainte doit restée modérée, dans le calme et la justesse pour obtenir la confiance et la décontraction et toujours suivie d'une récompense.
« Dès lors qu'on applique une pression mentale ou physique, il faut baliser le terrain et guider le chien vers le comportement souhaité. Si le chien n'exécute que dans la contrainte sans être guidé vers le bon résultat et la récompense, on est et restera tributaire de l'outil de contrainte, quel qu'il soit.
Une contrainte ne peut et ne doit être utilisée que pour FAIRE COMPRENDRE qu'un comportement doit être modifié et seulement exceptionnellement, pour punir un comportement, non pas inadéquat, mais rebelle!  C'est là qu'elle rejoint la notion de devoir. » Philippe Roustant


Si il est parfaitement possible de faire de l'éducation ou d'aborder certaines disciplines non sélectives en ne se limitant qu'aux "méthodes positives & amicales" reniant la notion de hiérarchie (quoique pour aborder le haut niveau.........) il est néanmoins bien moins facile de dresser (là on ne parle plus d'éducation mais de dressage) pour un sport faisant fortement appel aux instincts fondamentaux du chien, comme les disciplines avec du mordant sportif, sans ajouter de la contrainte à chaque fois que le chien pense avoir le choix entre "travailler" juste ou mener sa vie.  Que l'on puisse proposer à un chien une nourriture, un jouet, ou un relationnel qui soit toujours plus intéressant que le monde extérieur, est une fausse idée très répandue dans les "méthodes positives & amicales" et les personnes niant la notion de hiérarchie, mais ça ne marche jamais à 100% ! Ce système bute sur une limite: c'est toujours le stimulus supérieur qui l'emporte y compris le stimulus extérieur au maître et seul un renforcement négatif donnera une réponse systématique non liée à la personne . Nous devons savoir, ne jamais oublier et tenir compte, que le chien ressent toujours la satisfaction de ses propres instincts ( lien ) avec beaucoup de force, surtout si il s'agit d'un chien à fort caractère tel que ceux rigoureusement sélectionnés et élevés dans un but travail ou sport de haut niveau.

Il vaut mieux au préalable, avoir une bonne idée de la hiérarchie complexe comme l'est une famille meute (renforcement social), c'est à dire un système recomposé constitué d'humains et de chiens et d'avoir mis une organisation sociale en place avec de bonnes bases ( lien ) car pour vivre en hiérarchie il faut communiquer sans équivoque et sans erreur. Le chien obéit en fonction d'un systhème d'autorité qui n'est bien entendu efficace que dans un rapport de convivialité et de collaboration, pas dans un rapport de force. Par contre attention dans un système de récompenses, si le maître est dominé mais qu'il apporte au chien d'excellentes gratifications (clickertraining), l'animal se fera un plaisir d'obéir, mais ce jeu ne remettra pas son statut de dominant en question et il se réservera toujours le droit de ne pas se soumettre à l'autorité de son maître, chose qui évidement n'est pas compatible avec la compétition si le jour du concours le chien s'octroie d'office les privilèges dû à son statut.

Qu’est-ce que la désobéissance ?
En règle générale, un chien a deux bonnes raisons de ne pas exécuter un ordre que vous lui donnez : soit il ne peut pas, soit il ne veut pas.
1) Il ne peut pas parce que :
a) Ce que vous lui demandez est trop difficile
b) Ce que vous lui demandez lui fait peur
c) Il ne comprend pas ce que vous lui demandez.
2) Il ne veut pas parce que :
a) Il a eu une mauvaise expérience et ne veut pas la renouveler (association d’idées négatives) : à vous de bosser pour déconditionner et reconditionner avec une montagne de patience et surtout sans jamais, au grand JAMAIS le punir, cela ne ferait que d'empirer la situation.
b) Il comprend ce que vous voulez, il peut le faire, il n’a pas peur, il n’a pas eu de mauvaise expérience mais cela ne l’intéresse pas, il s'est atribué les privilèges d'un dominant : il n’a tout simplement pas envie, et/ou cela le dérange dans ce qu'il est entrain de faire. Malheureusement dans ce cas là, si en plus le chien est à bonne distance, il est libre d'agir à sa guise, ce comportement lui est agréable, plutôt confortable et constitue en lui même une auto-récompense, donc un renforcement positif et ce qu'il va chercher à reproduire.

 

Le chien exécute un commandement parce qu'il le veut ! Il se fait plaisir et donc, il auto satisfait sa motivation profonde. Travailler un chien c’est donc d’abord travailler sa motivation, lui donner envie de faire ce qu’on attend de lui. Dans un premier temps, nous chercherons à éveiller son intérêt pour l’exercice que nous voulons lui apprendre.
Pour cela, il faut veiller à ce que l’exercice soit facile, que sa réalisation ne procure aucun désagrément et que le chien soit bien et systématiquement récompensé pour chaque effort, si minime soit-il. Pour cela l'apprentissage au clicker est idéal. A ce stade, il n’y a pas de règles à respecter : le chien ne sera pas réprimandé, et comme tous les chiens, si on les laisse faire à leur guise, aiment courir, sauter ou se disputer un objet en mordant dedans, notre chien va petit à petit prendre du plaisir à l’exercice lui-même. A ce stade les "méthodes positives & amicales" et en particulier le clickertraining, sont exclusivement celles que l'on doit mettre en pratique.
Nous avons désormais un chien bien motivé mais nous n’avons aucun moyen de contrôler cette énergie dans le but de lui faire réaliser un travail précis, une fois que les comportements souhaités sont mis en place, il est donc temps d’introduire les premières contraintes, dire: "j'exige !" plutôt que "s'il te plaît...". Autrement dit, nous allons lui expliquer que, s’il veut continuer à jouer ( lien ) il doit commencer à respecter nos règles du jeu. Le chien ne sait pas si une action est conforme à notre morale il n'a aucune conscience du bien ou du mal, pas plus que du "libre arbitre" qui entre parenthèses n'a été inventé que pour justifier les punitions, tout ce qu'il sait c'est si cette action lui est agréable ou désagréable et surtout si elle a une conséquence agréable ou désagréable.

La contrainte ne doit pas être vue comme une fin en soi mais comme le moyen de rendre une motivation utilisable pour atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé et le meilleur chien sera celui qui est toujours prêt à nous sortir de la main, à anticiper, à prendre une initiative mais que l’on parvient à empêcher de le faire. En contre partie, nous devons rester bien conscients que toute contrainte a pour effet de faire baisser la motivation, d’où l’importance d’avoir d’abord construit chez le chien un fort intérêt pour l’exercice : c’est seulement parce qu’il a très envie de jouer qu’il va accepter ces nouvelles règles. Malgré tout, l’activité étant devenue plus contraignante, je devrai attendre que mon chien ait parfaitement intégré ces premières contraintes et retravailler sur sa motivation avant d’introduire d’autres règles, et ainsi de suite: motivation et contrainte. Attention cependant : pour votre chien, toutes vos omissions seront des permissions, c’est-à-dire, pour lui, une approbation silencieuse de votre part de faire comme bon lui semble.

Plus un chien est "intelligent" et plus le maître doit être "carré" dans son attitude. En effet si un chien futé est capable d'apprendre vite et correctement, il saura aussi comment désobéir sans en avoir l'air. Un chien plutôt "bêta" apprend plus difficilement mais a moins la capacité de ruser derrière.

D'autre part il faudra aussi tenir compte que chaque chien est un individu unique. Pavlov et ses collaborateurs n'avaient pas été sans remarquer assez rapidement au cours de leurs expériences de conditionnement que les chiens présentaient des variations individuelles importantes : soumis à une même situation expérimentale deux chiens ne vont pas apprendre aussi vite l'un que l'autre, et éventuellement l'un pourra présenter des troubles névrotiques, tandis que l'autre s'adaptera facilement.

Comme le dressage repose sur la capacité de mémorisation par l'animal de codes entrainant des réactions de sa part ( assis) ou une absence de réaction (pas bouger). Les renforcements sont les moyens que le dresseur va utiliser pour que l’animal mémorise des comportements.
Nous avons vu au début que ceux utilisables pour le dressage sont au nombre de 3 (les punitions ne sont jamais des gestes éducatifs)

  1. Les renforcements sociaux liés à la hiérarchie
  2. Les renforcements positifs
  3. Les renforcements négatifs

Nous avons vu aussi que le dresseur doit choisir entre ces 3 possibilités. Ce choix va être dicté dans un premier temps par le résultat qu'il espère de cette mémorisation. En effet, tous ces renforcements n'ont pas le même impact sur la mémorisation ni sur l'exécution future de la leçon.
Un renforcement social donnera une réponse liée à une personne, à un statut. Ce qui signifie qu'elle sera remise en cause en cas de changement de grade de la personne concernée ou face à une personne jugée de grade inférieur, un enfant par exemple, ou encore le maître si celui ci avait confié son chien à un professionnel pour le dresser, en général ce chien obéira parfaitement au dresseur en toute circonstance, mais seulement quelques jours rarement plus, au maître.............
Un renforcement positif donnera une réponse liée à la récompense. Ce qui signifie que si la récompense est absente ou ne présente plus d'intérêt momentanément, l'animal ne répondra pas. (lol !) Raison pour laquelle le tout positif ne marche jamais à 100%
Ces deux premiers types de renforcements apportent une liberté exploratoire à l'animal qui va chercher les limites des systèmes et tester les personnes qui le manipuleront sur les sujets renforcés uniquement de ces deux manières.
Un renforcement négatif donnera une réponse systématique non liée à la personne. L'animal n'aura pas de comportement de recherche des limites dans le domaine ainsi renforcé. C'est celui que l'on va utiliser en méthode fuite/évitement avec un collier télécommandé.
Dans un deuxième temps, en méthode traditionnelle, le choix du renforcement devra dépendre de l'animal et de l'instant, mais avec un collier télécommandé, si il est bien utilisé, on travaillera toujours et exclusivement en renforcement primaire négatif : on administre la simulation (électrique ou vibratoire) de façon aléatoire, peu importe ce que fait le chien quand on lui donne un ordre (connu du chien) et on termine la stimulation (électrique ou vibratoire) lorsque le chien émet le comportement souhaité correspondant à l'ordre donné, ce qui revient à terminer sur un renforcement secondaire positif, lequel peut encore être suivi d'un renforcement positif supplémentaire si vous aviez préparé une friandise. C'est le fameux NE-PO-PO (négatif / positif / positif) mis au point par Bart Bellon.
La friandise ou le jeu ne sont pas des faiblesses mais des armes
, ils doivent donc faire partie du dressage et ne pas être à côté de celui-ci, surtout que l'utilisation du collier télécommandé n'exclu absolument pas l'usage d'un cliker. Le collier telecommandé est même plus facile d'utilisation lorsqu'on sait déjà se servir d'un cliker, la précision doit être la même, que ce soit pour la fuite comme pour l'évitement. Ce n'est pas la différence d'intensité de la stimulation qui fait la différence d'efficacité mais le moment précis où elle cesse d'être appliquée et qui doit impérativement correspondre au 1/10ème de seconde et encore moins si possible, où le chien vous aura obéi, par exemple lorsque ses fesses auront touché le sol pour un "assis" ou ses coudes pour un "couché" à 50 mètres devant vous, même si il y a une flaque d'eau. Gaya voit arriver sa balle avec ficelle ou un frisbee en récompense aléatoire, c'est facile à lancer et elle adore ça. Et pour la friandise à 50 mètres : soit vous avez un comparse, soit vous lui apportez, ce qui vous permettra de travailler en plus la temporalité de l'ordre.

 

 

 

Nous avons tous appris à avoir peur de l’électricité ce qui fait qu’on perçoit toute forme de choc électrique comme douloureux et dangereux. Pourtant employé correctement, la stimulation électrique en faible intensité, utilisée par les colliers de dressage modernes est assimilable à ce qui est utilisé médicalement pour stimuler les muscles chez les humains ( M.N.E.S. et TENS ( lien ) ) et aussi maintenant chez les chiens en rééducation après une opération ou une blessure. Alors avant de commencer à utiliser un "CE", il faut commencer à l’expérimenter sur soi-même et ce sera seulement grâce à cette expérience que l'on pourra porter un jugement objectif et régler l'appareil pour qu'il soit efficace.
En réalité même si il semble qu'il soit hors de question de chercher à s’en servir pour administrer une punition positive (quoi que ce soit ce que la plupart des gents s'imaginent) on est bien obligé de constater que le collier électrique n’est malheureusement habituellement utilisé que pour corriger un problème causé par une erreur de dressage ou pour corriger un comportement qui pourrait mettre en danger la vie du chien ou la vie ou la santé d’un humain mais malheureusement et sans doute autant par bêtise que par ignorance, ce qui revient au même, seulement de façon que très exceptionnelle pour un conditionnement opérant. (L'apprentissage opérant permet de relier une réponse à une situation.)

À cause de toutes les peurs entretenues à son sujet et colportées par les aficionados mal informés des soit disantes "méthodes positives & amicales", j’ai longtemps hésité à utiliser le collier télécommandé, ne sachant pas comment m'en servir, jusqu'au jour où par hasard en ramassant des champignons, j'ai croisé quelques compétiteurs que j'avais d'abord pris pour des chasseurs, qui, le sifflet en bouche, un clicker dans une main et une télécommande dans l’autre, parce que dans les bois, la longe est difficile à manipuler car elle s’accroche et s’emmêle partout, m’ont convaincu par la démonstration de leur pratique, sur de très jeunes chiens en débourrage, du collier télécommandé électrique. Je les retrouverais plusieurs fois, pour apprendre leur méthode et savoir qu'ils dressent pour pratiquer, plutôt que la chasse pure, un sport de compétition très technique : le field trial ( lien ) où le gibier laché n'est pas toujours tué, en tout cas jamais si il s'agit de gibier sauvage (un coup de pistolet est tiré à blanc lors de l’envol des oiseaux pour tester la réaction du chien, la peur du coup de feu étant bien sûr éliminatoire).


Pour développer la volonté de leurs chiens à obéir à l’aide du collier électrique, ces "compétiteurs chasseurs" utilisaient la technique entraînement à la fuite et à l’évitement", basée sur le confort et l'inconfort, méthode théorisée par un chasseur canadien (merci pour les photocopies).
Contrairement à la croyance populaire, cette technique n’utilise JAMAIS la punition pas plus négative que positive et elle n’est ni naturelle ni intuitive, il faut l'acquérir. Tous les chiens et ce peu importe le type de travail qu’ils auront à faire, bénéficieront d’apprendre une stratégie de réussite. Les chiens sont et restent des opportunistes : ils font uniquement les choses pour améliorer leur situation.


Cette stratégie fuite/évitement comporte deux volets :

  1. L’obéissance à un ordre met fin à la stimulation (fuite).
  2. L’obéissance rapide à un ordre permet d’éviter de recevoir une stimulation (évitement).

Comme dresseur, il est essentiel de pouvoir distinguer :

A. Le chien n’obéit pas parce qu’il ne comprend pas ce que vous voulez.
B. Le chien sait ce que vous voulez mais il pense qu’il a un choix.

Le collier télécommandé permettra de corriger le deuxième problème, certainement pas le premier.

 

On peut distinguer trois grands niveaux d’intensité de stimulation électrique sur un collier électrique:
  1. Stimulation électrique de faible intensité: fuite/évitement et renforcement négatif. A ce niveau, l’impulsion peut être à peine perceptible, elle est seulement contrariante. ("confort / inconfort", au sens ou on l'entend habituellement, c'est bien du renforcement négatif: application d'un stimulus aversif jusqu'à l'obtention de la bonne réponse)
  2. Stimulation électrique d’intensité intermédiaire: punition et renforcement négatif. À ce niveau, l’impulsion est saisissante et inhibitrice.
  3. Stimulation électrique de haute intensité: suppression rapide d’un comportement et contre-conditionnement aversif. À ce niveau, l’impulsion peut évoquer une sensation douloureuse et une détresse émotionnelle. Toutefois, elle ne produira pas de blessure physique, mais ne doit jamais être une vengeance du maitre sur son chien, comportement malheureusement trop humain.

 

 

 

Valeur et limites de l’outil CE :
  1. La stimulation électrique ou électrostimulation est le stimulus aversif (désagréable, provoquant la répulsion, l’aversion) qui a été le plus étudié en comportement animal et en recherche sur l’apprentissage.
  2. L’électrostimulation en basse intensité qui devrait être la seule utilisée en dressage canin avec les colliers modernes, est à toutes fins pratiques sans danger : aucune évidence de douleur durable, dommage aux tissus ou traumatisme psychologique.
  3. L’électrostimulation peut être utilisée dans divers protocoles de contrôle de la fuite/évitement (renforcement négatif) et la suppression (punition positive) ou contre conditionnement.
  4. L’intensité de l’électrostimulation peut être ajustée de très faible et à peine perceptible jusqu’à un niveau saisissant et fortement aversif permettant ainsi de l’ajuster précisément aux besoins spécifiques du chien et de son tempérament.
  5. La durée de l’électrostimulation peut être contrôlée avec précision allant d’une fraction de seconde à plusieurs secondes.
  6. La stimulation peut être donnée instantanément peu importe à quelle distance on se trouve du chien.
  7. La stimulation peut être administrée sans la présence du maître ou sans qu’elle soit associée au maître par le chien.
  8. L’électrostimulation semble dépendre davantage de la surprise et du désagrément que de la douleur.
  9. L’entraînement utilisant l’électrostimulation est tout à fait compatible avec les techniques instrumentales (i.e. «cliquer training») ce qui augmente la performance, la fiabilité et facilite les activités de résolution de problèmes.
  10. Les techniques de dressage utilisant l’électrostimulation facilitent l’entraînement au contrôle sans laisse et, mais c'est à éviter absolument, au rappel.
  11. Les outils de dressage utilisant l’électrostimulation sont relativement faciles à employer. Aucune technique ou aucun outil comparable n’est aussi efficace ou sécuritaire que le collier télécommandé pour établir un contrôle sécuritaire et fiable lorsque l’animal est libre. Il peut être également particulièrement utile avec des chiens hyper énergiques ou lorsque la motivation et les distractions sont très importantes.

Notions d’apprentissage (conditionnement opérant)

Les animaux apprennent tout le temps qu’on le veuille ou non. Les animaux, tout comme nous, cherchent à combler leurs besoins et à fuir l’inconfort. Ils répèteront un comportement qui leur apporte du plaisir, qui leur permet de satisfaire un besoin. Au contraire, si un comportement leur a apporté de l’inconfort ou de la douleur, la probabilité qu’ils répètent ce comportement diminuera. Nous aussi, les humains, agissons ainsi.

Nous basons le dressage sur le fait que les chiens apprennent par essai et erreur en fonction des conséquences que produisent leurs comportements. Il s’agit de ce qu’on appelle le conditionnement opérant que Skinner en 1938 a été le premier à définir complètement.

Il nous apprenait notamment que selon la conséquence qui suit immédiatement un comportement d’un animal, celui-ci aura tendance à le répéter plus fréquemment ou au contraire aura tendance à en diminuer la fréquence.

Il existe 4 possibilités de conséquences :

  1. Si le comportement augmente après qu’une conséquence est ajoutée , on qualifiera cette conséquence de renforcement positif
  2. Si le comportement augmente alors que la conséquence est enlevée , on la qualifiera de renforcement négatif
  3. Si le comportement diminue suite à une conséquence on la qualifiera de punition positive puisque le comportement diminue, on parle de punition et que c’est suite à l’ajout d’une conséquence, la punition est qualifiée de positive
  4. Si le comportement diminue après qu’une conséquence a été enlevée, cette conséquence est qualifiée de punition négative. Comme le comportement diminue, il s’agit de punition et que c’est suite à l’enlèvement d’une conséquence, on la qualifie de négative

Dans la pratique ces distinctions sont plus difficiles à faire. Par exemple lorsqu’on administre une stimulation électrique à un chien, si on désire administrer une punition positive suite à un comportement qui a tout juste précédé le début du choc, lorsqu’on termine la stimulation électrique, on administre un renforcement négatif suite au comportement qui a tout juste précédé la fin du choc.
L’idéal serait que la stimulation commence toujours au moment ou le chien produit le comportement X et que l’on y mette fin toujours au moment où le chien produit le comportement Y, dans ce cas seulement, le chien apprendrait rapidement à ne plus émettre le comportement X et à plutôt produire le comportement Y.
Sur le terrain, ça ne se passe jamais comme cela : lorsqu’on travaille en punition positive on administre le choc (stimulation électrique de moyenne à haute intensité) au moment où le chien émet le comportement qu’on désire éliminer et on cesse le choc lorsque ce comportement est terminé ce qui peut correspondre à n’importe quel autre comportement. D’où la bêtise et l’inefficacité de la punition positive, puisqu’on n’en maîtrise pas du tout les suites, comme il y a toujours renforcement du dernier comportement on a toutes les chances de renforcer n'importe quoi et c’est le début des ennuis.

Pour cette raison la punition est à exclure complètement d'un programme de dressage cohérant. Comme la plupart du temps ce sont des reflexes culturels humains, il faudrait d'abord s'en débarrasser avant de vouloir côtoyer des animaux. Un gros travail de remise en cause n'est jamais superflu pour pouvoir remplacer une punition administrée de façon reflexe par un renforcement auquel on aura réfléchi. Que l'on dresse avec ou sans CE, il faut apprendre à laisser tomber, à lâcher-prise, sans remords, ni regret, avec calcul et raisonnement.


A l'opposée de la punition, lorsqu’on travaille en renforcement négatif, on administre la simulation (électrique basse intensité ou vibratoire) en quelque sorte de façon aléatoire (peu importe ce que fait le chien) et on termine la stimulation (électrique ou vibratoire) lorsque le chien émet le comportement souhaité. Ce qui fait une énorme différence puisqu'on renforce uniquement et de façon précise ce que l'on souhaite renforcer.


Il est très important de noter que la valeur de la conséquence est fonction du résultat et non de notre croyance. Par exemple, on peut croire que de petites tapes sur la tête d’un chien sont un renforcement positif mais il est très possible que ce soit en fait une punition positive: beaucoup de chiens n’aiment pas se faire tapoter sur la tête et encore moins qu'on leur face un "shampoing" comme on le voit souvent. En fait c’est le comportement du chien qui nous l’indiquera. Si à chaque fois qu’il émet un comportement on lui tapote la tête et que ce comportement augmente, on déduira qu’il s’agit, pour ce chien d’un renforcement positif.
Si, au contraire, le comportement diminue, on déduira qu’il s’agit, pour ce chien, de punition positive. Lorsqu’on va disputer le chiot qui pleure dans sa cage, habituellement ça ne diminue pas ses pleurs, tout au contraire. Dans ce cas, la réprimande n’est pas perçue comme une punition positive par le chiot mais comme un renforcement positif : le chiot apprécie qu’on aille le voir, qu’on s’occupe de lui.

Il faut noter que pour qu’une conséquence soit associée à un comportement, il faut qu’elle soit perçue par le chien le moins longtemps possible. Certains dresseurs entretiennent l’idée qu’il doit y avoir moins de 1 à 3 secondes entre le comportement et la conséquence. En réalité plus le délai est court entre le comportement et la conséquence, plus ce sera facile pour l’animal de faire le lien, d’apprendre. Plus le délai est long entre le comportement ciblé et la conséquence, plus la probabilité est grande que le chien produise un autre comportement pendant cette période et qu’on renforce ou qu’on punisse cet autre comportement plutôt que le comportement ciblé. Idéalement, le renforcement ou la punition doivent avoir lieu immédiatement au moment où le comportement est complété.

Traitons d’abord de la punition positive malgré son très gros défaut cité plus haut, car c’est elle que la plupart des dresseurs traditionnels utilisent et c’est elle qu’utilisent, à tort, de façon principale, voire unique, les utilisateurs de colliers électriques qui n'ont pas "inventé l'eau chaude", ou qui n'ont "pas la lumière à tous les étages", comme vous voudrez, question de Q.I. . La punition positive permet donc uniquement de faire diminuer ou faire cesser un comportement après qu’on ait administré une conséquence, par exemple ici un choc électrique.

Les 8 règles pour utiliser la punition positive :

  1. Immédiate
  2. De force effective
  3. Doit être naturelle
  4. Doit être administré par l’environnement
  5. Doit être associé au problème comportemental seulement
  6. Etre utilisé le moins souvent possible
  7. Si il faut punir, trouver une façon de récompenser le chien après
  8. Pour éliminer des comportements instinctifs puissants, préparer le chien avec de l’entraînement à l’évitement

En résumé et pour faire court  : si on ne sait pas comment renforcer un comportement de façon adéquate, on devrait définitivement s'interdire d'utiliser la punition positive.



Techniques d’utilisation du collier

(d'après les notices des fabriquants)

  1. Avant de commencer à utiliser un collier électrique, il faut commencer à l’expérimenter sur soi-même. On place un doigt sur les électrodes (si on place deux doigts, un sur chaque électrode, on reçoit alors une impulsion de façon très différente car celle-ci devra parcourir une beaucoup plus grande distance que celle qui sépare les deux électrodes; ce faisant, le courant passera par 4 à 5 fois plus de terminaisons nerveuses) puis on ajuste l’impulsion au plus bas avant de l’activer. Graduellement on augmente l’intensité jusqu’au moment où on commence à la sentir. Par la suite, on peut expérimenter graduellement des intensités supérieures jusqu’au moment où on trouve le choc intenable. Cette expérimentation nous permet d’expérimenter ce que le chien ressentira lorsque nous utiliserons le collier avec lui.
  2. Les dresseurs prudents recommandent avant d’utiliser le collier, de le faire porter au chien sans l’activer pendant un mois lors des sessions de dressage afin qu’il évite d’attribuer le choc à la présence du collier et qu’il cesse d’obéir lorsqu’il ne porte pas de collier. Ceci est particulièrement vrai si on utilise le collier en mode punition positive. (Lors d’utilisation en mode fuite/évitement cette mesure ne semble pas réellement utile). Notons qu’il faut éviter de laisser le collier trop longtemps au chien, même s’il n’est pas activé, car les électrodes, par simple contact physique avec la peau peuvent causer des irritations.
  3. Il est important de bien ajuster le collier physiquement (sauf si vous n'utilisez que la vibration). Il faut choisir la bonne longueur d’électrode en fonction du pelage du chien et il faut que le collier soit suffisamment serré pour garantir un bon contact des électrodes avec la peau en tout temps. On doit le placer suffisamment haut dans le cou car s’il est placé trop bas, le chien, en penchant la tête vers le sol fera descendre le collier vers sa tête et alors le collier ne sera plus suffisamment serré. On doit être en mesure de passer 2 doigts sous le collier. Si la respiration du chien devient sifflante, c’est que le collier est trop serré. Si en se secouant, le chien réussit à faire déplacer le boitier électronique, le collier n’est pas assez serré. Les électrodes doivent se trouver dans le cou.
  4. Il faut exposer le chien à la stimulation électrique alors qu’il est dans un espace connu, clôturé et sans distraction. Si le chien regarde avec intérêt quelque chose, il est distrait; si le chien sent le sol, il est distrait. On commence à la plus faible intensité et on augmente l’intensité très graduellement jusqu’à ce que le chien réagisse légèrement. Plusieurs réactions sont possibles pour indiquer que le chien perçoit la stimulation, les plus fréquentes étant un simple mouvement des oreilles; le chien peut regarder vers le sol directement en avant de lui, il peut s’asseoir et se gratter, etc. S’il vocalise au début de l’impulsion et qu’il arrête de vocaliser même quand l’impulsion se poursuit, ceci indique de la surprise. S’il vocalise pendant toute la durée de la stimulation, cela indique que l’impulsion est trop forte. Il est important que la stimulation électrique soit finement ajustée au besoin spécifique du chien, aux circonstances au moment de la stimulation et aux objectifs de l’entraînement. Plusieurs facteurs peuvent influencer ce niveau minimum : l’emplacement des électrodes, la tension du collier, l’épaisseur de la fourrure, son niveau d’humidité, l’état d’excitation du chien, les distractions, etc. Ce niveau peut donc varier d’une occasion à l’autre. Il est essentiel que l’appareil puisse fournir une stimulation qui s’ajuste avec précision à partir de l’émetteur et que cet ajustement soit fiable.
  5. Avant d’utiliser le collier, le chien doit savoir comment répondre à l’ordre sur lequel on utilisera le collier.
    D’abord montrer au chien ce qu’on attend de lui en utilisant les techniques et les outils conventionnels que ce soit longe, laisse, clicker, récompense, etc. Utiliser le renforcement positif, ce qui est agréable pour le chien : le féliciter, être enjoué, lui donner de la nourriture, etc. L’entraînement utilisant l’électrostimulation est plus efficace lorsqu’il est utilisé pour rehausser des apprentissages précédemment réalisés en utilisant un entraînement basé sur la récompense.
  6. Enfin, il est important de continuer de faire porter le collier au chien dans les situations de chasse/dressage au moins trente jours consécutifs où l’on a fait du dressage sans qu’on ait eu besoin d’utiliser de stimulation avant de cesser de le faire porter sans quoi le chien pourra comprendre « Ah! Ah! Je n’ai plus de collier, je peux donc faire tout ce que je veux! ». Ceci n'est pas seulement vrai que pour cette transition, elle n’est pas plus difficile à faire que celle où on cesse d’utiliser une laisse ou une longe.

 

 

L'apprentissage par renforcement négatif est plus rapidement installé et plus résistant à l'extinction qu'un apprentissage par renforcement positif. L'animal n'ira pas chercher les limites d'un système par renforcement négatif. Au laboratoire comme dans la pratique, c'est cet apprentissage qui est le plus utilisé. Deux types de situations peuvent se présenter

  • réponse d'échappement, (fuite)

Le stimulus aversif est présent et la réponse permet à l'animal de s'y soustraire.
Il commence à pleuvoir : le chien qui se réfugie dans sa niche effectue une réponse d'échappement.

  • réponse d'évitement

Le stimulus aversif n'est pas présent mais l'animal, suite à un stimulus particulier, effectue une réponse qui permet d'empêcher qu'il ne survienne. C'est la réponse d'évitement par laquelle l'animal anticipe. L'évitement peut s'installer après l'échappement par l'apprentissage d'un ou de plusieurs stimuli discriminatifs permettant d'anticiper.
Il ne pleut pas encore, mais le tonnerre gronde - stimulus discriminatif positif - . Le troupeau de bovins gagne le couvert des arbres et évite ainsi d'être mouillé.
Un oiseau, qui aperçoit un chat qui s'approche de l'arbre où il est perché, s'envole.

 

L’ENTRAINEMENT A LA FUITE ET A L'EVITEMENT

Le chien qui a appris cette stratégie de renforcement négatif, est bien préparé à répondre correctement lorsqu’on utilise le collier télécommandé. Cet apprentissage lui apprend à être attentif à nos commandements tout en étant ardent pendant l’entraînement.

Si ces bases n’ont pas été acquises, un ou l’autre des trois problèmes suivants pourront survenir :
  1. Le chien ignore la stimulation car il en ignore la signification.
  2. Le chien peut réagir de façon exagérée, surtout si la stimulation est élevée. Il peut s’enfuir ou revenir à vous car il ignore comment mettre fin à la stimulation.
  3. Le chien peut réagir en fournissant toujours la même réponse et ce peu importe le commandement car c’est cette réponse qui lui a permis la première fois de mettre fin à la stimulation.

Les trois actions primaires « Tri-Action »

L’apprentissage des trois actions primaires consiste à montrer au chien à faire cesser la stimulation électrique en exécutant l’une ou l’autre de trois actions selon le commandement donné soit : 1) s’arrêter et rester immobile, 2) s’éloigner de son maître, 3) venir vers le maître.
Ces trois actions primaires serviront de fondement au reste du dressage au collier. En fait seule la première action (s’arrêter et rester immobile) est d'un réel intérêt, les deux autres sont à manipuler avec beaucoup de précautions et de discernement. Faire revenir le chien ne devrait pas se faire avec l'aide du collier, par contre l'empêcher de repartir est à bon escient.
Bien sûr on respecte les techniques énumérées plus tôt, notamment la pré exposition au collier, l’ajustement physique du collier, sauf si on dresse seulement avec la vibration l’ajustement de l’intensité de l’impulsion électrique au minimum perceptible par le chien, les phases d’apprentissage (montrer au chien, apprentissage de la fuite et l’apprentissage de l’évitement). Voici comment ça se réalise :


Toujours utiliser la même séquence :

  1. Montrer au chien sans stimulation (apprentissage au cliker)
  2. Utiliser le collier en mode entraînement à la fuite. ( vibration ou électrique basse intensité)
  3. Puis l’utiliser en mode entraînement à l’évitement ( vibration ou électrique basse intensité)

Quand commencer l’impulsion ?
Début de l’impulsion : idéalement l’impulsion devrait commencer simultanément avec le début du commandement mais comme c’est difficile à réaliser il est préférable de commencer l’impulsion une fraction de seconde avant de donner le commandement (ceci est préférable à commencer l’impulsion une fraction de seconde après le début du commandement car il est possible alors que le chien ait commencé à répondre, ce qui le rendra confus). La nécessité de cette grande précision dans l’administration de l’électrostimulation fait qu’il est important de choisir un appareil qui a le plus court délai possible entre le moment où l’on presse le bouton et le moment où le chien reçoit la stimulation.

Quand terminer l’impulsion ?
Pendant la phase d’entraînement à la fuite, au moment où le chien répond correctement au commandement. Pendant cette phase, le chien apprend à faire cesser ou à fuir la stimulation.
Pendant cette phase, on souhaite que le chien se sente en contrôle. S’il s’agit d’un ordre auquel il peut réagir rapidement, comme le « assis », le « stop » ou le « couché », on termine l’impulsion lorsque le chien a complété le commandement, par exemple dès qu’il a les fesses à terre pour le « assis », dès qu’il est immobile pour le « stop» ou dès qu’il est aplati au sol pour le « couché ». Par contre pour les ordres qui demandent un délai plus grand pour être complétés, on peut cesser l’impulsion dès que le chien commence à y répondre.

Quand ne plus utiliser d’impulsion?
Au début, on donne une impulsion à chaque fois qu’on donne un ordre et on la termine dès que le chien a répondu à l’ordre. Après plusieurs répétitions, lorsque l’animal a compris comment mettre fin à l’impulsion et qu’il y répond rapidement, on cesse l’impulsion dès que l’ordre a été donné. Après plusieurs répétitions, on passe à l’étape suivante : l’entraînement à l’évitement. Dans cette phase, on donne l’ordre sans donner d’impulsion permettant ainsi au chien de « battre la machine de vitesse ».
Lorsque le chien a acquis ce niveau de maîtrise, pour un ordre donné, on ne donne d’impulsion que si l’on a à répéter l’ordre. Ainsi le chien apprendra à obéir à l’ordre dès le premier commandement.

Quand augmenter l’intensité?
Si le chien, après avoir appris à mettre fin à l’impulsion en agissant correctement et promptement, ne le fait plus et qu’il ne s’agit pas de confusion de sa part, on augmente la force de l’impulsion à chaque fois qu’on doit répéter l’ordre. Ceci peut se produire lorsque le chien est très excité ou très distrait. Dès que le tout rentre dans l’ordre, on réduit l’intensité.

Quand passer à la phase suivante (évitement)?
Après un certain nombre de répétitions de cette procédure, le chien devrait se mettre à tenter d’exécuter rapidement le mouvement souhaité lorsqu’il sent l’impulsion. Si vous n’observez pas cette réponse, augmentez légèrement l’intensité de l’impulsion si elle est électrique, pour le vibreur un stimulus disruptif électrique sous forme de flash basse intensité peut-être ajouté. Quand le chien répond bien à l’ordre, réduisez la durée de la stimulation à chaque fois jusqu’à ce que ce ne soit plus qu’une fraction de seconde puis cessez de la donner. Le chien est maintenant prêt à passer à la phase suivante (évitement), celle où on cesse d’utiliser l’impulsion avec chaque ordre mais où on l’utilise seulement si le chien ignore l’ordre, auquel cas vous donnez une impulsion brève. Le but maintenant est de faire croire au chien qu’en obéissant promptement à l’ordre dès la première fois, il peut faire en sorte que l’impulsion désagréable ne commence même pas.

 

 

 

 

 

Collier de dressage DOGTRA MINI IQ

  1. Collier et télécommande étanches.
  2. Portée 400 mètres
  3. Réglage très précis du niveau d’intensité sur la télécommande commençant d’un niveau 0 progressivement vers le niveau 100.
  4. 3 modes de stimulation
    • Touche N = "Flash" : stimulation électrique très courte
    • Touche C = "Continu" : stimulation continue de 12 secondes maximum (attention 12 secondes c'est très (trop) long, donc à utiliser avec discernement)
    • Touche P = "Vibration" non électrique (capteur d'attention, très efficace et indolore, raison pour laquelle j'ai choisi ce collier)
  5. 2 fausses électrodes en plastique qui montées en lieu et place des électrodes inox transforment l'outil CE en boîtier vibrant télécommandé non électrique.


« Une fois qu’on commence, on doit toujours l’utiliser. ?????????????? »
Ceci est aussi vrai des autres outils de dressage, comme la laisse ou la longe par exemple. Si on ne bâtit pas correctement la réponse du chien, on devra toujours le garder en laisse pour le corriger et le contrôler, alors effectivement, lorsque le collier télécommandé est mal utilisé, il est possible que l’on doive toujours le faire porter au chien.

 

Tous les apprentissages et mises en place de Gaya ont été enseignés au clicker + récompense, si par hasard je m’aperçois qu’elle bute sur quelque chose ou un détail qui lui échappe, je reprends à zéro avec le clicker sans me servir du vibreur. Dans tous les cas on doit d'abord bâtir correctement la réponse du chien avant d'utiliser le collier.

Je ne me sers que du vibreur et pour éviter toutes fausses maneuvres, j'ai colé à la cyanolite les écrous en plastique ( fausses électrodes) qui protégent les vis.

A partir du moment où je suis parvenue à lui faire comprendre le principe de la fuite, il m'a été très facile de passer à l'évitement et même à plus de vibreur du tout. Par contre, je continue de valider systématiquement chaque séquence d'exercice réussie au clicker.

A ce propos ce fameux clicker peut-être utilisé de différentes manières :

Ce que dit Bart Bellon dans "The biggest mistake" (la plus grosse bêtise):
« Le click doit annoncer un "package", un ensemble, un processus global.. Il ne doit pas annoncer l'exacte qualité et l'exacte quantité de nourriture.
La plus grosse erreur à commettre est que le click annonce une dose de nourriture.
Le click peut annoncer: "reste où tu es", et la récompense viendra jusqu'à toi.
Ou le click peut annoncer: "va chercher la récompense".
On utilise les deux séquences séparément, et ensuite on les utilise toutes les deux.
Le click peut annoncer: " Va chercher ta récompense", mais on peut aussi demander: continue, continue (stay behaviour: garder le même comportement)et donner de la nourriture de temps en temps pendant la séquence. » Note: Bart fait ici allusion au fait que plusieurs clicks peuvent être émis(récompensés ou pas) pour demander au chien de poursuivre son action et qu'une grosse récompense peut être donnée en toute fin d'exercice....Traduction et commentaire de Philippe Roustant.

Ces erreurs sont dues au fait que la plupart des manuels d'entrainement au clicker précisent que la récompense qui accompagne le son « click » doit être donnée dans l’instant. Il n’en est rien, il est seulement primordial de cliquer au bon moment le comportement souhaité.

 

Comment utiliser le vibreur pour qu'il soit aussi performant qu'en CE basse intensité.

Le chien doit impérativement connaître les réponses qui feront cesser la vibration. Donc il est capital de modéliser d’abord un certain nombre de  réponses sur des comportements connus et parfaitement maîtrisés par le chien. Comme il s’agit d’un stimulus très faible, pour que ça fonctionne il faut réaliser une sensibilisation, attention à ne pas habituer le chien à la vibration, elle ne serait plus performante. L'utilisation d'un clicker pour valider les bons comportements n'est pas superflue, mais très complémentaire.
On ne doit jamais utiliser le vibreur pour le rappel et le retour au pied : si on le fait ne serait-ce qu’une fois le chien gardera en mémoire que pour faire cesser la vibration il faut revenir au pied et c’est foutu pour le conditionnement opérant à distance, il reviendra à chaque fois que le vibreur le gênera, si peu soit-il.

Pour Gaya j’ai commencé en lui montrant comment faire cesser la vibration à partir des positions.

De près pour pouvoir récompenser très vite

  1. On presse le bouton du vibreur une fraction de seconde avant de donner l’ordre « assis »
  2. Dès que le chien amorce le assis, on cesse la vibration et on clic + récompense quand les fesses touchent le sol
  3. Une fois que le chien à compris que le fait de donner la bonne réponse faisait  immédiatement cesser la vibration désagréable, on lui propose la même chose sur le « couché », puis sur le debout. Je n’ai pas recherché de vitesse mais il semblerait qu’on puisse le faire en passant à la phase évitement.
  4. Une fois que c’est bien en place et que le chien à compris, la même chose à distance avec récompense aléatoire.

De cette façon le chien aura mémorisé qu’il pourra faire cesser la vibration sur des actions différentes mais correspondant toujours aux attentes du maître.  On peut maintenant utiliser le vibreur à distance, en prenant toujours garde de ne pas l’utiliser pour faire revenir le chien.  Il peut être nécessaire de maintenir la vibration un temps plus long que si on utilisait l’électricité, c’est inoffensif, mais on veillera pendant la phase d’apprentissage à obtenir une sensibilisation et non une habituation en maintenant le vibreur actif le moins longtemps possible, ce qui permettra d’obtenir une réaction du chien pour un stimulus insignifiant.

Ensuite en Ring on pourra régler à distance et de façon neutre, tous les petits détails de manque de vigilance, mauvais positionnements, tardes à prendre ou à lâcher, petits coups de dents, etc., etc., sans devoir hurler ni "câbler" son chien comme on le voit parfois même sur des chiens en 3. Pour la validation au clicker, on pourra le confier soit à l'HA, soit encore mieux pour ne pas ramener l'attention du chien sur le conducteur, à une tierce personne initiée à l'utilisation d'un clicker.

 

Le langage canin est la communication non verbale! Qui dit communication dit message émis et reçu. Dans la communication, le plus compliqué n'est ni le message, ni la technique, mais le récepteur.  Alors que nous nous utilisons une communication verbale, le chien communique prioritairement par les mimiques et la gestuelle. C'est là l'origine de la mésentente entre chien et conducteur.

Il semblerait que le maître de Rantamplan ne soit pas Lucky Luke mais un soldat qui répondait au nom de Pavlov.................... Rantamplan serait-il le fameux "chien de Pavlov" ? Si quelqu'un à une info.............

 

 

 
 

 

 
     
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