L'obéissance nécéssite un lien fort entre le chien et son maître.

 
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Un animal ne joue que lorsque ses besoins fondamentaux sont satisfaits.
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(Jouer avec 2 balles)

 

 

Qu’en est-il de la signification biologique du jeu, de sa ou ses fonctions, en d’autres termes à quoi sert-il de jouer ?

 

C’est grâce à cette capacité unique, lié à la domestication, qui est de conserver le pouvoir de jouer même adulte que le chien pourra apprendre de nouvelles choses pendant toute sa vie, à condition que le maître sache jouer ce qui peut paraître évident mais il n'en est rien, beaucoup de chiens ne jouent pas parce que leurs maîtres ne savent pas jouer, pire il faut bien l'avouer, beaucoup d'entre eux ne savent même pas qu'ils peuvent utiliser le jeu comme une MEGA récompense.

J'aurai dû appeler cette page "entraînement du chien de sport " tant il est important de savoir jouer avec son chien, autant pour maintenir voire augmenter sa condition physique, qu'autant pour maintenir et augmenter sa motivation au "travail". Pour réussir son dressage dans la joie et la bonne humeur, on ne joue jamais assez avec son chien !

Jeux en terrain varié.

Les jeux sur sol inégal et varié, sont indispensables au développement de l'acuité neuromusculaire et contribues à la prévention des problèmes traumatologiques. La peau du chien possède de nombreux corpuscules tactiles, surtout au niveau des pattes pour l’exploration du sol. Allié au sens tactile, le sens kinesthésique est utilisé pour la perception des déplacements articulaires, grâce à des récepteurs dans les muscles, les os et les articulations. La marche et même la course sont ainsi semi-automatique et permettent au chien de se déplacer, quelque soit le terrain, sans regarder où il pose les pattes, ce qui, avec un entraînement qui convient d'être progressif, lui permet de pouvoir se concentrer parfaitement sur le travail qui lui est demandé.

Communément opposé aux activités "sérieuses", le jeu est pourtant loin d'être une simple occupation futile, et pour nombre d’espèces le jeu est au contraire une activité essentielle au bon développement physique et comportemental de l’individu.


Le jeu ne s’observe que dans un état de détente propice a tout apprentissage. Chez les mammifères, la mère et/ou la fratrie sont les premiers partenaires de jeu.
Les conduites qualifiées de ludiques présentent plusieurs caractéristiques. De manière générale, elles sont constituées de séquences comportementales qui apparaissent hors du contexte dans lequel elles remplissent habituellement leur fonction. La juxtaposition ou l’enchaînement de séquences appartenant à différents registres comportementaux, impossible dans un contexte "sérieux" en raison des phénomènes d’inhibition réciproque ou de réactions en chaîne, est une autre caractéristique des comportements ludiques (K. Immelmann, 1990 ( lien ) )
Le jeu présente un caractère paradoxal car il ne semble pas avoir de finalité biologique immédiate malgré un coût énergétique important, et semble n’être pratiqué que par plaisir. Les fonctions attribuées au jeu sont cependant nombreuses. Plus d’une trentaine ont été répertoriées et K. Immelmann en propose la synthèse suivante : la signification biologique du jeu « ressortit essentiellement à trois domaines : à la motricité c’est-à-dire à l’exercice des fonctions musculaires, à la cognition c’est-à-dire à l’entraînement et à l’affinement des facultés perceptives en général, et au registre social c’est-à-dire à l’apprentissage des rôles sociaux, à la capacité de reconnaître individuellement les partenaires sociaux ainsi qu’au développement et à l’amélioration de la communication sociale ».

Important: le maître doit décider du moment du jeu et de sa durée. Sans freiner son enthousiasme, il ne faut jamais répondre immédiatement à l'invitation de votre chien. Commencez par lui donner un ordre et attendez qu'il l'exécute pour marquer le début du jeu. Cela permet aussi de travailler sa motivation, il devrait aller de plus en plus vite à vous obéir. Attention, n'acceptez pas non plus qu'il anticipe, les rôles seraient alors inversés, variez les ordres pour éviter les anticipations et garder le contrôle. Le chien ne doit jamais se "barrer pour jouer perso", là si cela se produit, c'est que vous avez raté quelque chose de capital dans le quotidien de son éducation, ce n'est plus vous qui êtes le maître, il ne vous considére pas comme son leader !

Jouez avec lui le plus souvent possible, les jouets appartiennent au maître et ne sont jamais laissés au chien. Le maître doit être le principal fournisseur de ressources mais surtout de plaisir, le jeu ne s’observe que dans un état de détente, c'est en initiant et en terminant les séquences de jeu que l'on devient le maître de son chien. Ne le laissez jamais jouer tout seul, JOUEZ AVEC LUI !

« C’est quoi la finalité d'un jouet laissé au chien ?
- lui apprendre qu'il n'a pas besoin de vous pour jouer ?
- faire descendre son amour de l'objet de motivation en le montant à satiété ?
- lui faire courir un risque réel d'étouffement avec les débris d'un jouet détruit ?
- lui apprendre à mâchonner, donc à s'énerver dans sa prise ?
- aboutir à une appropriation dangereuse de l'objet par le chien (possessivité, fuite avec l'objet, évitement du maître) ?
Car sinon, je ne vois vraiment pas ce que ça peut apporter...
» Philippe Roustant.

 

 

 

Le "comment jouer à la balle" par Philippe Roustant

 

 

Honteusement pompé sur un forum c'est un copié/collé, je me suis seulement contenté de mettre des majuscules, lui n'en met jamais. Un grand merci pour ce tutoriel qui m'a rendu un très grand service auprés de Gaya et maintenant de Milord et Marlon, sans compter tous les autres petits milous du club canin.

 

 

 


Puisque je ne suis pas à l'origine de cette méthode, je vais devoir questionner son "inventeur"

Citation :

« La violation de ma vie privée est punie par la loi (UCC 1 1-308-308 1-103 et le Statut de Rome).
selon les articles L.111, 112 et 113 du code la propriété intellectuelle, je déclare que mes droits d'auteur sont attachés à l'ensemble de mes données personnelles.
J'autorise en revanche toute référence à mes écrits regroupés ici et toute copie partielle de leur contenu sous réserve que mon nom soit cité comme auteur de l'article en question Philippe Roustant


« Pourquoi jouer, avec quelles balles jouer et comment le faire !


1) Le pourquoi :
Le jeu basé sur la prédation est un facteur puissant de motivation. Supérieur dans la plupart des cas (et de façon prouvée) à l'appétence pour la nourriture.
Il est un outil incomparable dans l'établissement d'une relation, puisqu'il fait du maître le pourvoyeur de plaisir.
C’est également un facteur d'entraînement important, qu'il s'agisse de juste maintenir en forme un chien sédentaire ou de renforcer les qualités athlétiques globales d'un chien de sport.
Les spécialistes s'accordent à dire que 10 minutes de jeu sont supérieures à 1 heure de promenade hygiénique sur le plan de l'exercice global de l'appareil locomoteur.
Psychologiquement, c'est aussi à des degrés divers un stimulant intellectuel, un antidépresseur, un outil de hiérarchisation, un régulateur du stress, et dans tous les cas un facteur d'équilibre caractériel (notamment par les mécanismes d'auto -contrôle que le jeu dirigé suppose).

2) Avec quelles balles jouer ?
-Toujours avec deux balles identiques!
-Toujours avec une ficelle, dont la longueur dépendra du vécu et du profil de l'élève.
-Dans tous les cas avec des balles adaptées par leur taille à la mâchoire du chien et adaptées par leur matériau (mousse, foam ball, ou caoutchouc) et structure (en mousse, creuses, pleines, à picots) à la force, à l'âge et à la pugnacité du chien.
Pour un jeune chien , on prendra des balles en mousse d'un diamètre de 35 à 45 mm de diamètre
Pour un chien de petite taille ou pour un travail rapproché (sans les lancer), des balles creuses , à picots ,de 45 à 50mm.
Pour un chien adulte débutant ou petit mordeur des "foam balls" (matériau élastique très résistant) de 50mm
Pour un chien adulte normalement pugnace, des balles creuses, molles, lisses de 55 à 60 mm
Pour un sportif à la gueule d'acier et pour lancer, des balles pleines , lisses, dures de 60 à 65 mm
Pour le travail à distance ("en avant" ) et les lancers en pleine nature , des balles pleines, lisses de 80mm

La dureté, la grosseur et la matière des balles proposées ne dépendent pas prioritairement de la taille du chien mais plutôt de sa pugnacité, de son mental et de la force de sa gueule.
Dans tous les cas , ces balles sont la propriété du maître et ne sont jamais laissées à la disposition du chien. Le maître les sort, joue avec le chien, puis les range.
Les balles de tennis pour des raisons de composition (kevlar) et de structure (déchiquetables) sont formellement à proscrire.
Elles sont hyper dangereuses:
-dramatiques pour les dents en usage régulier, surtout si elles sont neuves
-difficiles à équiper d'une corde donc dangereuses
-toxiques à avaler et provoquant très souvent des occlusions quand elles sont déchiquetées

3) Le "comment jouer"?
Dans un premier temps, nous supposerons qu'on démarre avec un chiot disposant d'un minimum d'instinct de proie (cas de 95% des BA et BBM).
Dans un deuxième temps, je vous parlerais des corrections et remédiassions possibles à apporter à un chien adulte qu'on a mal démarré.

Avec un baby de deux mois, on va attacher des petites balles en mousse avec une ficelle de 5m. Le principe d'attache est identique pour tous les diamètres: on perce un trou dans la balle du diamètre de la cordelette (environ 4mm), on passe la corde à travers et on fait un gros nœud pour l'empêcher de glisser à travers.
Ensuite, on va lancer la balle et l'agiter de soubresauts (grâce à la corde) en substitut de proie, en donnant déjà l'ordre de jeu ("tiens !").
Si le chiot se saisit de la balle, on donne de très légères secousses, de façon qu'il ait envie de la serrer très fermement pour l'empêcher de fuir.
S’il mord la corde ON NE FAIT RIEN ! Cette étape est déterminante: "je ne joue que si tu mords la balle! Pas si tu mords la corde...."
Petit à petit on ramène le chiot vers soi, en luttant par à coups et en le laissant gagner souvent (=repartir avec la balle). Quand le petit effronté s'est enhardi et ne lâche plus, on sort la deuxième balle (vous vous rappelez?) et on l'agite pendant qu'on bloque discrètement la première au ras de son pied.
Regarde comme cette balle est intéressante, elle bouge!
Dès que le chiot lâche la première balle on dit l'ordre de cessation "laisse" pour imprégnation ...et c'est reparti.
Petit à petit, on va lui apprendre ainsi L'ECHANGE ! Et accessoirement prendre à l'ordre et lâcher à l'ordre....


Etape suivante:
Dès que le chiot ramène la balle pour que vous jouiez avec lui, il est temps de raccourcir la ficelle à 1 m.
Dans le même temps, je vais attacher le chiot par une légère cordelette de 10m et je vais jeter les balles de part et d'autre du point d'attache (soit des courses de 20m) sans dépasser le point d'arrêt de la corde !
Cette ficelle est là pour que JAMAIS le chien ne puisse se rendre compte qu'il est possible de prendre une balle et de se tirer hors d'atteinte pour la grignoter. Le centre du monde, le pourvoyeur de plaisir, le maître des balles, c'est MOI !!!!
Quand le chien revient systématiquement sans détours, je commence à clore les échanges par une friandise très appétente. Sinon, au dernier échange, je le mets en laisse et je le laisse porter sa balle sans qu'il puisse se coucher le temps qu'il désire.
Dés que la balle tombe, je le tire en arrière: c'est fini, il ne l’aura plus.
Il est temps pour mon petit élève d'être débarrassé de sa longe; mieux vaut le faire dans un enclos limité...on ne sait jamais !
Si tout se passe bien, il revient vers moi, je tire sur la corde en jouant (et de façon de plus en plus virile) et soudain je lâche tout, je sors la deuxième balle (jamais visible pendant le jeu précédent) et je dis "laisse !"
Quand le chiot, hypnotisé par ma balle virevoltante, lâche la première, je dis "tiens" et je lance la deuxième DANS LA DIRECTION OPPOSEE A LA PREMIERE (très important). Et pendant qu'il cavale, je ramasse la première balle.
Y’a plus qu'a recommencer !
Sans JAMAIS PRENDRE LA BALLE DANS LA GUEULE DU CHIEN ! (il est comme les enfants, il n'aime jouer que si il gagne et il n'aime pas qu'on lui pique ses jouets !)
Et pourquoi ne faut-il pas lancer les deux balles dans la même direction, humm ?
Parce que le chien anticipera de plus en plus et ne ramènera plus les balles jusqu'à vous !


Bon, on avance...
Faire courir un chien derrière une balle c'est bien pour sa forme mais ça ne modifie pas votre relation. À terme, il ne voit en vous qu'un lanceur de balle.
La clé, c'est de lutter avec lui quand il revient et de le laisser gagner.
À ce moment on part en courant et on attend qu'il vienne mettre la ficelle de la balle dans votre main pour que vous tiriez dessus. Le chien doit vous poursuivre de ses assiduités à grand coups de tête. Et mine de rien, on est en train de construire une suite sans laisse.

Quand on a fait un échange en lui montrant une autre balle, il est temps de lui montrer que l'obtention de la nouvelle balle peut être largement différée et soumise à un travail précis pour l'obtenir.
On va donc "toréer" le chien en virevoltant et en lui faisant manquer la balle plusieurs fois. Le dosage entre frustration et découragement est extrêmement important afin que le chien monte crescendo sans se décourager.

Arrivé à ce stade, il est temps de demander quelque chose en échange de la balle: "assis" par exemple. On le dira d'une façon très autoritaire, de façon à légèrement inhiber la pulsion de jeu. Rien n'interdit de se servir de la balle comme leurre, ce qui lui rappellera la bonne époque de l'école du chiot avec les friandises. C’est fait? On donne très vite, sans lâcher la balle, et on joue.
C’est le moment, puisque les ordres sont connus, de travailler avec deux balles, (une dans chaque main,) et de commander "laisse" et "tiens", le chien allant mordre successivement la droite et la gauche. Pour que le chien comprenne, il faut immobiliser la main tenant la balle qu'il doit lâcher et agiter la main tenant la balle qu'il doit prendre; séquence de jeu à la clé!
Quand c'est acquis, il est temps, après l'excitation, de faire disparaître la balle et de laisser le chien vous observer et vous suivre dans vos mouvements en cherchant désespérément où vous avez bien pu la fourrer!
Très vite on mettra en place l'ordre connu "au pied" et on fera quelques pas rapides avant de récompenser. Ca y est, vous avez votre suite....avec le contact en prime!

Parallèlement, le chien doit apprendre à saisir une balle au vol et également à guetter la chute d'une balle (de sous votre bras, ou d'un boitier K9). La soudaineté doit être la règle et aucun signe ne doit permettre au chien d'anticiper.
Arrivé à ce stade, le chien peut commencer à concevoir l'ordre "laisse" sans qu'aucune autre balle ne soit présente. Je préfère néanmoins qu'il la lâche sur le sol, après un ordre de couché et sans que ma main ne vienne toucher la corde. Très vite, le chien accepte ce nouveau jeu et je me comporte comme un voleur qui va rapter la balle. Seul l'ordre "couché" l'empêche d'ailleurs de s'en saisir pour s'enfuir (en gros, on joue au "béret").

La question est: qu'est ce qui fait revenir le chien ?
La réponse est double
1) l'envie de jouer avec un partenaire privilégié (donc revenir offrir la ficelle pour que celui-ci tire dessus)
2) la certitude qu'existe une deuxième balle ...et que celle-ci va fuir dans l'autre sens.

Si on travaille sur ces deux notions, on travaille sur la prédation et l'envie: on "monte" le chien.

Je n'ai jamais perdu une balle parce que je ne joue jamais gratuitement ...
j'apprends au chien à jouer selon MES règles et tant qu'il ne sait pas jouer correctement, je ne joue pas ailleurs que dans le cercle magique avec une balle attachée.
Quand le chien à compris quoi faire avec la balle, on joue partout !

Si le chien ne s'intéresse pas suffisamment à la balle, il faut jouer à "la souris": une cordelette de 10m et une balle qui court dans tous les sens. Travailler avec une balle souple et douce
Si le chien ne rend pas la balle, il faut doubler le dispositif et proposer l'échange en immobilisant la première balle avec le pied. Travailler avec une balle dure et lisse
Si le chien lâche tout de suite, il faut tirer de loin, par saccades, et l'obliger à serrer sous peine de devoir peiner pour la rattraper. Balles en mousse pas trop grosses
Si le chien ne ramène pas et tire en arrière la longue ficelle, il faut attacher le chien et travailler dans le périmètre ainsi délimité. On ramène le chien par la longe et on joue à tirer sur la balle en le laissant gagner plein de fois. Si on se tient de dos accroupi, le chien vient vous l'apporter seul. Grosses balles.
Si le chien, n'est pas vif de gueule, on fait le toréador au contact du corps
Si le chien ne ramène pas complètement la balle et vient réclamer la deuxième: on planque la balle d'échange et on va vers la balle à terre pour shooter négligemment dedans en disant "ta balle" quand le chien la ramène, on prend garde de jouer avec, avant de renvoyer la deuxième dans le sens opposé!

 

Précisions:
Attacher la balle est une précaution essentielle pour éviter que le chiot ait l'idée de se barrer avec et découvre à cette occasion qu'il s'amuse très bien tout seul .....Et encore plus quand vous lui courrez après!
Habituer un chien à procéder d'une certaine manière ne permet aucunement d'introduire le devoir de faire suivant un protocole précis. Le chien fait sans comprendre pourquoi et surtout sans comprendre pour qui....
Mais il faut savoir pourquoi on fait les choses.
Si le chien court vers un jouet lancé et qu'on agite un autre jouet pour le faire revenir, on se prépare de graves ennuis car on contourne un pré requis essentiel: ce n'est pas pour le jouet que tu reviens, c'est pour moi!
Plusieurs grands dresseurs contestent même l'utilisation de deux jouets, car ils disent que cela entretient justement ce type de confusion.
Pour ce qui me concerne, je m'en sers juste pour régler la cessation et l’ordre de prise.
La seconde balle n'apparaît que lorsque le chien m'a ramené la première et que nous avons joué avec.
Je propose l'échange en construisant une focalisation dirigée selon ma volonté. Je n'appâte pas le chiot comme on réalise un apprivoisement, je lui demande de respecter certaines règles qui conditionnent le jeu.

Si le jeu est stable et équilibré avec une seule balle et que la cessation est acquise, il n'est pas utile de rajouter une deuxième balle SI (et seulement si...) on prend la précaution de la lancer dans le sens contraire à chaque fois , de façon à ce que le chien ne ralentisse pas avant d'arriver à vous.

Alors:
La ficelle que j'utilise au début fait 2 mm de nylon tressé, la force de rupture est de 80 kg
Si on met du 3mm on passe à 200kg de charge admissible.
Si je mets du si petit au début, c’est pour créer le conditionnement "ne prend que la balle, jamais la ficelle".
De plus, ainsi elle est presque invisible et possède très peu de masse et d'inertie pour contrer les déplacements de la balle.
Maintenant, j'en suis au stade où je tire vraiment sur la balle, et donc j'utilise du 4mm avec des Fantastique foam balls de 62 mm, mais Goran est bien avancé et il n'est pas rare qu'il joue avec des 65mm de latex dur (ficelle 40cm en 6mmde diamètre) qu’il pique à Volt. Comme lui, il aime la masse importante de ce type de balle et la résistance non caoutchouteuse qu'elles offrent.
Ça, c’est l'aspect technique.
Mais ce que le chien doit comprendre, c’est que le jeu part de toi et revient à toi.
C’est toi qui l'initie et c'est toi qui l'arrête.
Tu jettes une balle attachée par une corde de 10m. Je propose une longe de pistage de 5mm raccordée à une ficelle de balle de 3 mm, par ex.
et tu incites le chien à revenir vers toi. La ficelle permet, sans agir, d’empêcher le chien de se barrer avec. On peut rembobiner le mou et attendre que le chien se dirige dans la seule direction qui ne résiste pas: la tienne!
Quand il est là, tu lui offres une séquence de tug sur la balle en le laissant gagner plusieurs fois et repartir à 2 m puis revenir.
Quand le chien a compris ça, tu mets le pied sur la ficelle et tu sors l'autre balle (tu peux même l'avoir attachée à l'autre bout de la longe) et tu l’agites.
S’il lâche l’autre, tu la lances. Tu ramasses la première et c'est reparti.
Qu’on se comprenne bien: des tas de chiens apprennent à jouer à la balle sans tout ce cirque!
Mais en procédant ainsi, on sait que ça va marcher obligatoirement (même si on est limité par l'instinct de proie) et que le chien va apprendre juste!
Un jour, il faudra que le chien apprenne qu'il y a une cessation non induite par la présentation d'une autre balle (échange proie morte contre proie vivante) mais par un ordre qui conditionne une cessation participative, c'est à dire que de lâcher la balle va déclencher un mouvement de celle ci et l'autorisation de remordre. Cette cessation n'est pas frustrante, elle est excitante!
Je m'arrête de jouer et je te demande de lâcher; dès que c'est fait, je rejoue!
La seule qui soit frustrante, la dernière, peut être atténuée par une friandise.

Si tu tires le chiot vers toi, tu ne dresses rien du tout! Pas même l'envie de tirer puisque le chiot perd.
Il y a quelques points clés:
-je déteste l'action qui consiste à se faire remettre la balle dans la main ; mes balles possédant toutes une ficelle, je me garde d'y poser les doigts car c'est la porte ouverte soit à l'angoisse de remise, soit à la remise anticipée devant les pieds. Pour éviter ça, je passe toujours par la corde détendue avant de demander la remise
-le plaisir efficace sur la relation, c'est de tirer qui la balle, qui la ficelle. Si on lâche la ficelle et qu'on bondit en arrière, le chien vient vers vous. (Tous ces mécanismes sont connus depuis longtemps et empruntés au mordant.)
-si on fait l’échange, le pied sur la ficelle est la solution idéale. Je n'utilise les deux mains qu'au début quand le chiot est vraiment bébé et ne regarde que devant son nez.
-la cessation participative est la plus performante. Je suis contre l'idée d'échanger la balle contre une friandise dans le cours du jeu (je le réserve pour la fin) car ça génère deux problèmes: le chien qui aime vraiment la balle ne la rend plus, même pour une friandise super appétissante. Ça veut dire qu'on ne renforce pas la cessation de cette façon!
Ensuite, ça n'ancre pas la notion de pouvoir puisque c'est le chien qui décide.
Il est beaucoup plus efficace de demander la cessation sèchement en s'immobilisant et de rejouer dans la seconde suivant la libération de la balle.
Le plus efficace pour qu'un chien comprenne ça, c'est de le régler presque comme un accompagnement de ring: on met le chien couché et on pose la balle tout doucement devant son nez entre vos jambes. Si le chien est stable on tire sur la ficelle et on démarre la proie. Dès que le chien l'a attrapée on s’arrête, on fait coucher et on demande la cessation. Si le chien ne lâche pas, on attend et le jeu ne reprend pas. Si le chien veut tirer, on le force à rester couché entre les jambes: la seule façon de pouvoir continuer à jouer, c'est de lâcher la balle!

Je fais ça dès que la prise de balle est en béton et que mon chiot a développé une grosse motivation sur ce substitut de proie. En gros dès que je peux le soulever du sol avec.
Sinon, je ne travaille que la tenue et la stabilité et j'offre le tug en laissant gagner.

 

« Il ne veut pas rendre la balle »


Bien évidemment ce cas de figure a été envisagé dans la résolution des problèmes que j'ai listée.
J'en profite pour dire que beaucoup de mes élèves pensent avoir compris à la première explication, or je constate deux conduites parallèles génant la progression.
1) Ils pensent que le problème se résoud en une fois, quand le chien ne bloque plus sur le problème initial. C'est toujours une erreur: en effet en résolvant ce problème on va le déplacer ou en créer un nouveau.
Par exemple, il est facile de comprendre que si je travaille beaucoup sur la prise en gueule et la tenue de la balle, je vais rapidement me retrouver avec un problème de remise!
2) Ils oublient , de bonne foi, les consignes lues ou entendues, qui ne les concernent pas directement POUR L'INSTANT.
Par exemple: vous avez un chien qui vous ramène bien la balle, donc vous omettez de lui lancer l'autre en sens inverse ou pire, vous décidez qu'avec une seule balle, ça va aussi bien; et un jour, ça ne marche plus!

Il faut vraiment considérer le problème de façon globale et garder dans un coin de sa tête toutes les consignes qui permettent de faire face aux différents problèmes qui vont se succéder

Le problème avec les balles vient des pré-requis qui n'ont pas été respectés:
-le premier d'entre eux c'est que pour la majorité des gens, il s'agit du jouet du chien. Alors que c'est VOTRE jouet que vous prêtez au chien.
-le deuxième, c’est qu'on a laissé le jouet au chien après le jeu (même 5 mns)

C’est quoi la finalité d'un jouet laissé au chien?
-lui apprendre qu'il n'a pas besoin de vous pour jouer?
-faire descendre son amour de l'objet de motivation en le montant à satiété?
-lui faire courir un risque réel d'étouffement avec les débris d'un jouet détruit?
-lui apprendre à mâchonner, donc à s'énerver dans sa prise?
-aboutir à une appropriation dangereuse de l'objet par le chien (possessivité, fuite avec l'objet, évitement du maître)?

Car sinon, je ne vois vraiment pas ce que ça peut apporter.....


-le troisième, c’est qu'il y ait un positionnement hiérarchique stable
-le quatrième c'est que la notion d'échange ait été comprise, c’est à dire que JAMAIS le chien n'a pu partir avec la balle dans un coin.
-et le cinquième, c'est que le chien ait compris la notion de "cessation participative», c’est à dire que si il lâche sa proie, il pourra la remordre très vite. Pour ceux qui font du mordant, un chien qui ne lâche pas sa balle ne lâche pas non plus la manche ! Même si ce n'est pas le même mot, c'est la même action.

C’est aussi la raison pour laquelle, les pratiquants d'obé sont si dépourvus devant les problèmes engendrés par la balle: ils ne font ordinairement jamais appel aux instincts fondamentaux du chien et ils ignorent comment les gérer.

Si tous ces pré-requis sont en place, vous n'avez aucun problème avec la restitution de la balle
CQFD!

Rendre sa balle doit relever d'une "cessation participative" (lâcher parce qu'on sait que c'est la seule façon de rejouer) , faute de quoi l'échanger contre une friandise relève de la supplication .

 

« Mon couillon de chien ne joue pas avec la balle mais avec la corde, du coup aïe aïe les doigts! Alors ma question: comment lui faire comprendre que c'est mieux d'attraper la balle? »


Ben, comme d'habitude, c'est entièrement de ta faute!
Lorsque le chien a mordu la ficelle, tu as validé en tirant. Le chien pense donc que c'est un comportement admis.

C’est un défaut couramment rencontré chez les "petites gueules"
Pour y remédier:
1) on change de balles pour des plus tendres et plus petites. Peut être sont elles trop grosses pour être confortables en gueule?
2) on remet une ficelle longue (3 à 5 m), on agite la balle et surtout on ne tire pas tant qu'il ne prend pas la balle!
S’il prend la ficelle, on laisse filer. S’il se barre avec, on attache le chien (10m)
3) quand il a compris, on apprend à donner correctement, c'est à dire: on tient la balle entre 3 doigts et on tient le bout de la ficelle avec les deux autres. Quand on donne, on projette la balle dans la gueule du chien. S’il ne l'attrape pas, on lui retire. S’il attrape la ficelle, on lâche tout!

ON NE JOUE JAMAIS QUAND IL MORD LA FICELLE !

Ça prend le temps que ça prend, mais même le plus con des chiens finit toujours par comprendre!!!!!!

 

« Ne pourrions-nous pas le considérer comme un "jeu/récompense" à part entière facteur de renforcement du "lien" et facteur de "motivation" par excellence... En considérant par ailleurs, qu'on effacera le "langage - Ring" de ce jeu afin de ne pas commettre d'impair ????? »


J’ai déjà dit ici que j'utilisais le même mot pour la cessation sur la manche et pour rendre la balle. J’ai longtemps pensé que c'était une erreur (risque d'ancrer le "tarde à lâcher") que j'avais su tourner à mon avantage avec de la rigueur (travail de la cessation vingt fois par jour)...
Et puis, je me suis aperçu que tous les copains que je connais qui avaient un problème de cessation sur la manche avaient aussi un problème de tarde sur la remise des balles ou du boudin, y compris lorsqu'ils utilisaient un mot différent!
Ça veut dire que la relation de respect au maître se fixe dans le jeu avant de se voir dans le travail.
Et la rigueur au quotidien, c'est usant.....

 

« J'ai vu des balles avec corde sur des sites d'accessoires pour chien, mais justement elle ont toutes des poignées.. 
Je n'en trouve nulle part sans poignée... »


Bien sûr que la ficelle ne doit pas comporter de poignée!
Et ce, pour plusieurs raisons
1) je suppose que tu grimpes très bien aux arbres ou que tu es très riche: si ce n'est pas le cas, évite de racheter des balles sans arrêt après les avoir perdues dans la nature, accrochées partout....
2) lorsque on veut travailler avec une petite balle, la ficelle se voit beaucoup plus si elle a une boucle, surtout quand on veut la faire disparaître.
3) même en calculant bien la longueur de la boucle, Médor finit toujours par y mettre une patte; si c'est en pleine course, inscrivez dommage: il capote et il prend feu!
4) tu n'as jamais dû laisser ta main dans la poignée quand un vrai chien tire à l'autre bout; sinon tu taperais moins vite que ça sur le clavier! lol!

Avec un peu d'habitude, je choisis pour chaque type de balle le bon diamètre et la bonne longueur de corde. Disons entre 20 et 40cm.
La matière est toujours la même: de la corde nylon de chez décathlon, rayon escalade.
Pour les petites balles, je mets du 4mm, pour les moyennes, je mets du 5mm, pour les grosses je mets du 6mm.

Pour mes grosses balles à lancer (65mm, latex pur, dures et lourdes)
un nœud sous la balle, un trou dans la balle à la perceuse de diamètre légèrement inférieur à la corde, je rentre la corde en force avec une fine tige métallique et je refais un nœud au bout de la corde pour arrêter la main.
Je n’en ai jamais perdu une!

Pour les petites balles (45à 50mm, souvent à picots) je coupe la poignée et je fais un nœud.
En attendant que la corde soit passée à travers en tirant et que je me décide à mettre une cordelette correcte!

Les balles que j'achète n'ont jamais de corde. C’est moi qui met exactement celle que je veux, ça dépend du chien et de son niveau, de l'utilisation précise à laquelle je destine la balle (lancée, posée, cachée, contact). De plus, les ficelles du commerce comportent toute une boucle, ce qui est une ânerie!

La technique décrite est applicable à n'importe quel âge. Avec un sujet jeune les acquis sont plus rapides et plus stables, c’est tout.

 

« Une t'ite question !  Et avec un boudin ? »

Si on parle de boudin, on parle de quelque chose de moins de 30 cm (seuil légal du boudin de rappel) qui n'a pas grand chose à voir avec du matériel de mordant proprement dit.
Une fois de plus, c'est le chien qui choisit!
La plupart des lupoïdes (donc multi discriminants) préfèrent la balle qui vole, rebondit et fuit. C’est le cas des malous et des BA qui préfèrent gicler et sauter dans tous les sens.
La plupart des molossoïdes (donc mono discriminants) préfèrent le boudin, qui résiste et se bat. C’est le cas avec les rotts, les boxers notamment, plus sensibles au "jackpot"
La balle avec ficelle réunit un peu ces deux mondes, pour autant qu'on l'utilise correctement. C’est sans doute pourquoi elle est d'une grande utilité avec les chiens de sport dont les instincts s'équilibrent entre proie et défense.
Travailler un chien au boudin, c'est une option intéressante car elle oblige le chien à jouer directement "sur" vous, au contact. Elle exige un physique exemplaire de la part du maître et une certaine habileté pour montrer au chien le lien entre la séquence de travail (dans laquelle le "devoir" sera très présent) et le jeu final.
Je lui vois quelques inconvénients (sinon, je travaillerais comme ça, pardi!)
-on est en liaison directe avec le mordant (cessation, vigilance, coups de dents, prise) avec le risque permanent d’abimer quelque chose.
-le boudin est peu pratique à cacher et pas commode à sortir vite.
-il n'y a pas de micro récompense: c'est jackpot ou nada!
-avec certains chiens et compte tenu de la nécessité "d'ouvrir sur soi", la frontière est vite dépassée vers le manque de respect.
-en jouant au boudin on va faire monter le chien sur soi ("ouvrir") et lui disputer âprement celui ci. C’est un jeu de combat et le fait, pour le chien, de s'approprier le boudin et de s'éloigner montre juste qu'il ne sait pas jouer correctement. Dès qu'on le lâche, il doit venir vous le mettre dans la main.

Le boudin n'a pas de sens s'il est juste lâché au chien : si on fait cela, autant lâcher une balle et attendre: ça n'a pas de sens!
Avec un boudin, qu’on le sorte d'une poche ou qu'on le mette sous le bras, le jeu COMMENCE quand le chien l'a attrapé et commence à vous le disputer avec plus ou moins de brutalité selon le chien...et le maître!


C’est un tout qui va de soi.
Le conducteur est un partenaire de jeu. Le partenaire de jeu!
Si le chien ne vient pas immédiatement mettre à proximité de ta main tout objet de mordant ou de tug , toute balle, c'est qu'un pré-requis n'a pas été obtenu.- sans ostracisme, c'est très fréquent chez les gens qui ne pratiquent pas le mordant mais qui veulent motiver avec un outil de mordant.
-cessation participative
-laisser gagner le chien 9 fois sur dix
-montrer l'échange
-jeu effectif à hauteur de la pugnacité du chien.

J’ai déjà expliqué par ailleurs comment j'obtiens cela avec la balle : en attachant le chien tant qu'il ne sait pas jouer à MA manière!
Avec un boudin, c’est la même chose.
Un boudin n'a pas d'intérêt si on se contente de le donner.
Ex: on demande quelque chose (un bout de suite) si c'est satisfaisant on recule vivement en sortant le boudin et en le plaçant à hauteur de la poitrine. On doit laisser le chien poser ses pattes et vous bousculer pour prendre le boudin. Puis on lutte et on DOIT perdre, c’est à dire lâcher le boudin.....
Puis on recule et on appelle le chien qui vient proposer le boudin et on recommence à lutter et à perdre.
Ce n'est qu'après plusieurs répétitions qu'on peut demander une cessation, le faire rater sur une esquive et claquer "au pied!"


Ce ne sont pas tous les chiens qui peuvent jouer de cette façon au boudin ni prendre réellement une balle (c'est à dire pouvoir être suspendu balle en gueule).  C'est non seulement une affaire de puissance de gueule mais aussi de pugnacité et d'amour des contacts virils. Pour les chiens qui n'en sont pas capables, le tug est une alternative intéressante car par sa longueur, il situe l'affrontement plus loin du maître et diminue de ce fait la pression. Son faible diamètre et sa matière le rendent également plus accessible aux petits gueules.

 

« Et une question concernant le "RAPPORT d'OBJETS" ? »

Il est très dangereux de mélanger balles et rapport. C’est courir le risque de flinguer son rapport d'objet à vie.
On ne doit pas dire "apporte" à un chien qui ramène sa balle ; il est plus intéressant de jouer avec lui en tirant sur la ficelle. De cette façon, c’est SON intérêt de revenir vers vous avec la balle et non pas son TRAVAIL.

L’objet de rapport  n'est pas un substitut de proie mais un objet appartenant au maître et qu'on doit aller chercher pour lui ramener.
Si on met de la proie, il y a plusieurs cas de figure:
-si le chien à un instinct de prédation suffisant, il s'approprie la proie, et mâchonne.
-si le chien en a moins, il ne court qu'après l'objet mobile et refuse la phase statique
-si le chien n'en a pas, il s’aperçoit que son maître le supplie de toutes les façons de courir après cet objet : bonne maison!
Cette attitude sera vite modélisée ailleurs, alors que si on apprend cela comme un travail, avec une obligation de faire mais sans brutalité, en commençant par la tenue statique assise, on peut y arriver avec tous les types de chiens ; seul le temps mis pour y arriver et la vitesse terminale du rapport seront différents.


Avant, on montait tous nos rapports d'objet sur la prédation.....mais ça, c'était avant !»

Ah oui et non ; en tous les cas pas en dressage pour le sauvetage à l'eau de mes Terre-Neuves même dans les années 80. Sinon on aurait envoyé un chien rechercher un "plongeur" comme une proie ?
Le pauvre, drôle d'idée, je rappelle qu'à cette époque le chien devait saisir avec la gueule celui qu'on lui demandait de "sauver", donc on utilisait : 1) le contrôle de la morsure sur la peau humaine sans inhibition, fait avant le quatrième mois du chiot par le mâitre. 2) la prise d'un bras et d'objets en statique sans appliquer de pression ni mâchouiller, d'abord à terre, ensuite pendant la nage. 3) le "en avant" avec rappel et 4) la motivation (peut-être aussi une forme d'instinct) du sauveteur, mais surtout pas l'instinct du chasseur. Il devait y avoir plus d'interaction multi-disciplines, sauf que maintenant comme j'ai vu qu'on ne les laissait plus saisir avec leur gueule, il y a fort à parier que l'essentiel est oublié et que plus personne ne sait comment faire.


« Par ailleurs, avec un chien qui refuse de faire ceci ou cela, il y a deux attitudes possibles et aucune n'est condamnable:
-soit ce qu'on lui demande est hors de portée de son bagage génétique et ça veut dire qu'il vaut mieux aller aux champignons avec lui plutôt que de bosser.
-soit on décide qu'on adaptera la situation mais qu'il DOIT faire ce que vous avez décidé.

Je complète:
Une balle n'a rien à voir avec un tug car elle impose au chien de mordre à un endroit précis. Essayez de créer un point de fixation avec le tug et on en reparle!
Son volume l'en distingue également car elle est facilement dissimulable et peut être utilisée avec un boitier radio commandé (dont la télécommande peut être tenue par un observateur extérieur)
Je n'ai jamais utilisé de balle sans ficelle car elle ne crée pas de lien.


Quelques précisions:
Lorsque je joue à la balle avec mon chien, je ne la lance que rarement.
Le plaisir du chien est bien sûr de mettre la balle dans ma main pour que je tire sur la ficelle.
.
Par rapport à un tug, une balle à ficelle possède un inconvénient majeur: il faut que le chien ait appris à s'en servir correctement et que la balle soit adaptée à sa pugnacité.
Elle possède par contre quelques avantages: on peut facilement la cacher sur soi et la sortir très vite. On peut avec une balle à aimant, cibler l'attention ou fixer un comportement. On peut aussi s'en servir comme cible en proie morte.

Pour moi, le tug est intéressant avec des chiens sans réelle "gueule" qui n'aiment pas lutter et gagner:
Il est facile à mordre et confortable. Il met peu de pression car il éloigne le chien du maître. Un outil idéal pour chien sensible.


à suivre................

Le "Maître" en action



 

 

Au début vous étiez "I-I " : Inconsciemment Incompétent
Vous pensiez que tous les chiens jouent à la balle et qu’il la ramène tous avec joie pour la déposer comme une offrande à vos pieds. Un joli rêve....

Ensuite, vous êtes devenu "C-I" : Consciemment Incompétent
Vous avez réalisé que rien n'est facile et que tout se construit avec du travail: donner envie, revenir directement vers vous, serrer en gueule, jouer à tirer, donner à l'ordre. Tout un univers si difficile à maîtriser.

À force de travail, vous êtes devenu "C-C" : Consciemment Compétent
vous avez choisi les bons outils, vous ne faites rien au hasard. Vous interprétez chaque action du chien en pensant à la façon dont vous pourrez l'améliorer. Votre chien ne ressemble plus à celui des autres et il vous regarde différemment.

Et il arrivera un jour où vous serez "I-C " : Inconsciemment Compétent.
Quelque soit le chien et son problème, vous "sentirez" la solution. Les balles naîtront entre vos doigts et voleront autour de vous dans un ballet endiablé dont votre chien sera le partenaire. Vous danserez avec les balles, sentant intuitivement quand vous devez l'offrir à regret ou la faire manquer de justesse.»

Philippe Roustant est membre de l'équipe de france. Conducteur de haut niveau en RCI et en FCI, il a participé à trois championnats du monde en 2007 (Slovaquie , WUSV) , 2009 (Allemagne, WUSV ) et 2010 (Finlande FCI) avec son chien précédent ,Volt de Valsory

 

 

 

 

 

 
     
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